Acceptation des chèques-repas
Les commerçants rappelés à l'ordre

Un arrêté royal du 12 octobre 2010 impose aux commerçants de n'accepter les chèques-repas que "pour le paiement d'un repas ou d'aliments prêts à la consommation". Avec le temps et la fin du papier, cette règle s'est estompée. Beaucoup de grands magasins, de supérettes, de night-shops ou de mini-markets liés aux stations d'essence ne font plus la différence. Par facilité, ils permettent au client de régler en chèques-repas ses achats alimentaires mais aussi un cosmétique, un produit d'entretien…

La fédération des émetteurs de chèques-repas (VIA), qui regroupe Sodexo, Edenred et Monizze, veut en revenir au respect de la règle. Les quelque 2,6 milliards d'euros payés par les employeurs en complément de la rémunération sont censés soutenir la consommation alimentaire en Belgique. Sinon autant remplacer le dispositif – comme le demandent régulièrement les libéraux flamands – par une simple défiscalisation d'une partie du salaire.

Environ 22.000 commerçants acceptent les chèques-repas. Ceux qui ne vendent que des produits d'alimentation (boulangeries, boucheries, snacks, sandwicheries…), par définition, ne posent aucun problème. Les autres ont en principe reçu une lettre rappelant leur obligation de distinguer "food" et "non-food" sur les tickets de caisse. VIA va mandater un organisme indépendant pour effectuer des contrôles en février. Les commerçants qui ne respectent pas la règle seront invités à modifier leur comportement et pourront être aidés et conseillés s'ils le souhaitent. Une seconde vague de contrôles est programmée pour juin. Là, si aucune amélioration n'est constatée, l'agrément chèques-repas risque d'être retiré au commerçant, qui ne pourra donc plus en accepter dans son magasin.

[ viabelgium.be }

Autres actus se rapportant au sujet

  • Force majeure médicale
    Nouvelles obligations

    Un employeur peut parfois se retrouver dans une situation qui l'oblige à se séparer de son sala­rié à cause d'une incapacité médicale définitive qui empêche ce dernier de fournir les prestations convenues.
    Lire la suite
  • Chèques-repas
    Un bilan satisfaisant mais…

    Selon le dernier sondage Listen conduit par VIA, l'Association des émetteurs de titres, les titres-repas constituent une aide précieuse et réelle pour de nombreux travailleurs afin de boucler leurs fins de mois. En Belgique, trois millions de personnes issues de 170.000 entreprises bénéficient de cet avan­tage extra-légal. 80 % d’entre eux sont très satisfaits par cette solution.
    Lire la suite
  • Salaires
    Du ressort de la concertation sociale

    Sujet épineux s'il en est que celui du sa­laire minimum. Source légitime de crispa­tions entre les différents acteurs du monde du travail, il fait l'actualité comme il pleut en Belgique. Soit, donc, avec une incessante ré­gularité. En substance, l'Union européenne a pris une directive sur la chose, dont le but est de coordonner les différentes politiques natio­nales en la matière sans pour autant graver dans la roche un salaire minimum uniformisé
    Lire la suite
  • Rapport de la BNB
    Notre robustesse à l’épreuve de l’état préoccupant des finances publiques

    L'attente annuelle du rapport de la Banque Nationale de Belgique (BNB) est un moment crucial pour le monde économique, fournissant une analyse approfondie de l'état de l'économie belge. Pour l'année 2023, la BNB a distribué des évaluations nuancées, mettant en lumière à la fois les points forts et les faiblesses de notre économie.
    Lire la suite