Comme à son habitude, UCM a interrogé ses indépendants à la mi-janvier pour connaître leur perception de l'évolution économique lors du trimestre écoulé. À l'échelle mondiale, l'économie reste marquée par la guerre en Ukraine et des difficultés d'approvisionnement en Chine, même si elles sont moindres que précédemment. Dans ce contexte, la confiance des chefs de PME demeure anormalement faible. S'il passe à un score de 93,7 (+ 2,4 points par rapport au troisième trimestre), ce résultat est assez loin du niveau de stabilité qui se situe à 100 points. Il est comparable au score atteint à la même période en 2021, en plein rebond de contaminations Covid.
Plus spécifiquement, le volume de l'activité a connu une légère évolution positive en un an. Les entrepreneurs estiment cependant que la contraction globale de l'activité va se poursuivre au début de l'année 2023, bien qu'ils soient plus optimistes qu'il y a trois mois. L'emploi augmente également très faiblement à 96,5 points (+ 0,4) mais reste aussi en dessous du seuil de stabilité.
Questionnés sur les principales entraves au développement de leur entreprise, les dirigeants de PME pointent en premier lieu l'incertitude de l'environnement économique. Suivent les coûts de l'énergie et des matières premières, celui du travail et la pression fiscale.
UCM appelle par conséquent les responsables politiques à agir pour sauvegarder la compétitivité en Belgique, et plus particulièrement en Wallonie et à Bruxelles. Cela passe notamment par la révision du mécanisme d'indexation automatique des salaires, l'extension de la réduction des cotisations sociales de 7,07 % sur toute l'année 2023 (au lieu des deux trimestres acquis), et une déduction fiscale d'au moins 45,5 % pour les investissements économiseurs d'énergie en faveur de toutes les entreprises, avec un renforcement à 55,5 % pour les indépendants et les PME.