Coiffeurs : création du label HairExpert
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Coiffure.org lance HairExpert pour mettre en avant le professionnel. Ce label garantit le maintien du niveau de connaissance et de formation du coiffeur, pour la sécurité du client.

À l'heure actuelle, la remise en question de l'accès à la profession de coiffeur en Wallonie et à Bruxelles se discute encore… La Flandre, quant à elle, a supprimé le dispositif en 2018.

L'activité de coiffeurs non-professionnels ternira immanquablement l'image du secteur, causant un important préjudice pour l'ensemble des coiffeurs. "Par ailleurs, nous risquons de voir des membres du personnel partiellement formés exercer le métier après journée, générant une concurrence déloyale à l'égard de leur propre patron", s'insurge Mehdi Vanderhaegen, administrateur de Coiffure.org. L'organisation estime qu'un diplôme ou qu'une expérience suffisante attestent du professionnalisme et de la mise en valeur du métier. Selon Patrick Dumont, vice-président de la fédération nationale des coiffeurs de Belgique, "il est indispensable de tenir compte des risques encourus lorsque des prestations techniques effectuées à domicile ne peuvent être réalisées dans de bonnes conditions étant donné l'absence des installations adéquates."

Sésame

Le "HairExpert certified salon" répond à des critères objectifs de formation, connaissance, service et écologie. Coiffure.org délivre le label lorsque le coiffeur est titulaire d'un diplôme reconnu par l'État belge ou porteur d'un titre de validation des compétences, soit installé depuis au moins cinq ans. Pour renouveler le label l'année suivante, il faudra avoir suivi au minimum quatre jours de formation/an dispensés par un organisme du secteur. Plus de 300 professionnels sont déjà sur la liste d'attente d'obtention du label. HairExpert (et son matériel promotionnel) est gratuit pour le premier salon des membres de la fédération (25 euros HTVA pour chaque unité d'établissement complémentaire), tandis qu'il coûte 100 euros HTVA aux non-membres.

La Belgique compte aujourd'hui 21.397 coiffeurs (17.250 indépendants sans personnel et 4.147 employeurs). Le taux de visite des salons diminue au fil des années : les bacs à shampooing sont six fois moins fréquentés qu'il y a vingt ans. Il est devenu nécessaire pour les employeurs de diversifier les offres et de proposer des services liés à la beauté et au bien-être. Ces efforts n'empêchent pas la fermeture d'un salon sur trois dans les premières années de son existence.

"Le métier de coiffeur a des exigences multiples, tant en ce qui concerne la personne que ses compétences. Ce n'est qu'au sein de structures professionnelles que ces notions sont garanties pour le client et pérennisent une entreprise, tout en assurant de saines conditions de travail au personnel", conclut Patrick Dumont.

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