Sauver la période d'attente
pour sauver les soldes

     

    Au démarrage des soldes d'hiver, le 3 janvier, les commerçants indépendants des secteurs de l'habillement et de la chaussure annonçaient des stocks importants à liquider. La météo, grise mais douce du mois de décembre, explique des ventes de fin d'année en dessous des prévisions.

    Dès les premiers jours de soldes, les ristournes ont été importantes et les clients étaient au rendez-vous. À mi-parcours, les échos des ventes étaient favorables.

    L'intérêt des consommateurs pour cet événement commercial se confirme. C'est positif pour les commerçants de proximité qui, dans leur grande majorité (90 à 95 %), sont attachés au principe des soldes. Les mois de janvier et juillet leur permettent de déstocker et de reconstituer des liquidités pour acheter la collection de la saison suivante.

    Les soldes souffrent pourtant de la multiplication des ristournes tout au long de l'année. L'e-commerce échappe pour partie à toute régulation, le "Black Friday", importé des États-Unis, gagne du terrain fin novembre et surtout, pendant les quatre semaines de présoldes (période d'attente) de novembre, les offres couplées sont autorisées. Le consommateur perd l'habitude d'acheter au prix plein.

    Pas d'illusion : rétablir l'interdiction de toute promotion en décembre n'est pas envisageable à court terme. La pression politique est à la suppression de toute restriction lors des présoldes. L'heure est à la résistance.

     

    Les soldes gardent de l'impact, malgré la multiplication des réductions toute l'année.