Les technologies liées au sport ont de plus en plus de succès. La concurrence est rude. Une initiative a été lancée au niveau belge pour soutenir l'entrepreneuriat en ce domaine : SportsTech.
Dans les magasins de sport ou d'électronique, il est un rayon qui s'est considérablement étoffé ces dernières années : celui des capteurs d'activité. Ce sont des montres ou des bracelets intelligents qui, lors d'un jogging par exemple, donnent la fréquence cardiaque, renseignent sur le nombre de foulées, calculent les calories perdues, tracent les itinéraires via GPS… bref de vrais coachs personnels.
Ces appareils ne sont qu'un aspect des technologies du sport, aujourd'hui en plein essor. Elles prennent en effet une multitude de formes. Exemples ? Les équipements tels que chaussures, maillots, vélos… sans cesse plus performants. De leur côté, les sportifs de haut niveau peuvent affiner leurs gestes via des capteurs reliés à des ordinateurs, analyser tous leurs déplacements lors d'une rencontre, récupérer plus facilement grâce à un caisson cryogénique ou hyperbare, etc.
Autre domaine en expansion : les applications pour smartphone qui permettent aux supporters dans un stade ou aux téléspectateurs d'avoir accès à des statistiques sur les joueurs, de revoir une phase de jeu sous des angles inédits, de regarder la rencontre avec des animations incrustées… Cette dernière mesure relève de la réalité augmentée.
Dans toute cette effervescence, on compte quelques initiatives belges. Cependant, elles pourraient être beaucoup plus nombreuses. Surtout dans ces fameuses applications. "Chez nous, il y a clairement une divergence entre les bons résultats de nos sportifs depuis quelques années (en hockey, football, équitation ou athlétisme, NDLR) et les nouveaux projets économiques liés aux technologies du sport, qui sont encore trop rares", diagnostique Nicolas Bourdon, chef du marketing chez EVS, le groupe liégeois spécialiste de la retransmission télé des grands événements.
Une des technologies d'avenir : proposer aux spectateurs des ralentis avec de la réalité augmentée. Par exemple, des données sur les phases de match et sur les joueurs.
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Une initiative a donc été lancée pour dynamiser les choses. Son nom : SportsTech. À la base, on trouve trois partenaires : la fédération Agoria (et plus spécialement son club Sport & Entertainment Technologies), l'Union belge de football et l'incubateur Wallifornia, qui encadre des startups actives dans la musique et le jeu vidéo.
"Notre objectif est de créer un endroit où les fédérations sportives, les entreprises déjà actives dans le secteur, ainsi que des startups pourraient se rencontrer, envisager des projets et, au final, faire naître un écosystème, poursuit Nicolas Bourdon, qui est aussi le président dudit club d'Agoria (95 sociétés membres). Des universités vont aussi être contactées à l'avenir."
Deux actions sont déjà en cours. La première est la tenue, chaque année, d'un salon professionnel spécifique, avec exposants, conférences, démonstrations, etc. Le premier rendez-vous s'est tenu le 14 octobre au centre national de l'Union belge à Tubize. La seconde action est un programme d'encadrement de dix startups en vue de les aider à développer leurs compétences et à s'affirmer sur le marché. Ce programme va se tenir durant dix semaines, jusqu'au 14 janvier. Les jeunes pousses en question ont été sélectionnées parmi une trentaine de candidats, belges mais aussi étrangers. Car, comme dans le monde du foot, recruter des talents extérieurs est censé soutenir le développement domestique.