Enquête Camille auprès des familles
Parents et enfants sont à bout

Après un an de crise sanitaire et de confinements en accordéon, près des deux tiers des parents wallons se disent fatigués et plus de la moitié stressés. À leur estime, leurs enfants vivent mal la situation, quelle que soit leur tranche d'âge. Même les petits présentent des signes de mal-être.

L'enquête de Camille, la caisse d'allocations familiales UCM, a recueilli 4.700 réponses. C'est un nombre considérable, qui permet de considérer l'échantillon comme représentatif et qui indique à lui seul le haut niveau de préoccupation des parents. Ils ne sont que 12 % à se sentir détendus et en bonne forme. L'appréciation qu'ils portent sur la manière dont leurs enfants subissent les événements n'est pas meilleure.
Les réponses ont été réparties en fonction de l'âge. Les moins de douze ans sont perçus comme plus nerveux (69 %) que début 2020. De façon plus objective, ils sont 31 % à connaître une prise de poids excessive et 27 % à souffrir d'insomnies.

Pour la catégorie des 13-18 ans, les chiffres sont un peu plus élevés, avec deux éléments alarmants supplémentaires. D'abord, 52 % de ces adolescents sont perçus par leurs parents comme déprimés. En même temps, la scolarité est devenue difficile : 64 % seraient en perte de motivation et 42 % face à des difficultés, voire au bord du décrochage.

Chez les 19-25 ans aux études supérieures, la perte de motivation (57 %) et le risque de décrochage (38 %) sont également préoccupants. À cela s'ajoutent des difficultés relationnelles (29 %) et un problème très pratique : 28 % cherchent en vain une place de stage ou un job étudiant.

L'espoir numéro un est de pouvoir élargir la bulle familiale. La reprise des cours en présentiel est attendue avec impatience, mais également la réouverture de la culture (cinémas, théâtres, concerts…), de l'horeca et des clubs de sport.

À la levée des restrictions, 44 % des parents pensent qu'il leur faudra un peu de temps avant de retrouver leur volume antérieur d'activités extérieures. Ils sont 5 % à avoir pris goût à un rythme de vie plus calme. À l'inverse, 13 % ont bien l'intention de s'attaquer à "rattraper le temps perdu."

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