L'industrie alimentaire belge compte 27 sous-secteurs et emploie 91.000 personnes. Elle génère un chiffre d'affaires de 53 milliards d'euros, dont 27 sont réalisés à l'exportation.
Le secteur est en croissance. En trois ans, plus de 300 millions d'euros ont été investis, le chiffre d'affaires a progressé de près de 4 milliards et 2.300 emplois supplémentaires ont été créés.
Pour autant, tout n'est pas rose. La fédération sectorielle, Fevia, s'inquiète du manque de main-d'œuvre qui freine le développement des entreprises. À ce jour, 1.500 postes de travail sont vacants, malgré les efforts de formation du secteur. Le déficit concerne tant des fonctions high-tech que des compétences qui pourraient s'acquérir en alternance.
Fevia dénonce aussi la baisse des ventes sur le marché intérieur (- 2,2 % l'an dernier). Les raisons sont bien connues : l'accumulation de taxes, de redevances et de cotisations rend les produits belges plus chers que ceux des concurrents étrangers. Cela encourage les achats transfrontaliers et en ligne. Des webshops étrangers vendent des boissons sans payer d'accises belges ni de cotisation d'emballage.
La croissance du secteur est donc due uniquement à la hausse des exportations. Et là, les tentations protectionnistes et très concrètement le Brexit sont des sujets d'inquiétude.
Fevia plaide pour une collaboration accrue entre les entreprises du secteur pour renforcer la compétitivité de la Belgique.
[ fevia.be }