Plan de relance wallon
Un nouveau "machin", oui, mais concerté et pas creux

Il y a un an, le gouvernement avait lancé "Get up Wallonia", un programme de relance de l'économie régionale, héritier du plan Marshall. Il comprenait 319 mesures, une constellation de bonnes intentions à la mise en œuvre et aux effets aléatoires.
Les critiques ont été entendues. Le catalogue a été réduit à 42 mesures et les partenaires sociaux et environnementaux ont été associés aux choix et veilleront à la bonne réalisation des projets. Le budget est considérable : 2,5 milliards d'euros. Les effets sur l'emploi, la compétitivité et la réduction des émissions de CO2 devront être visibles puisque ce sont les critères retenus pour mesurer la réussite ou l'échec de ce plan de relance.

Les projets sont regroupés en quatre chapitres. Le premier vise à lutter contre la précarité. L'essentiel du budget (350 millions) est consacré à la création et à la rénovation de logements sociaux.

Le deuxième axe est la réindustrialisation de la Wallonie (470 millions). C'est un soutien à la recherche pour développer les pôles de compétence de la région. On y trouve aussi la volonté de favoriser l'économie circulaire, de créer des chaînes de valeur par exemple dans la transformation du bois indigène. C'est dans ce volet qu'est intégré un budget de 190.000 euros, modeste mais essentiel pour UCM puisqu'il doit faciliter structurellement l'accès des TPE/PME aux marchés publics.

La moitié de l'investissement global (1,3 milliard) sera affecté à la réduction de la dépendance énergétique. Ce montant considérable est partagé entre la rénovation des bâtiments publics et des incitants, à négocier, pour les immeubles privés. Le quatrième axe est la formation avec des investissements dans les équipements, un soutien accru à l'alternance et des incitants pour orienter les demandeurs d'emploi vers les métiers en pénurie.

Il n'y a pas de timing précis pour la réalisation du plan. Tout ne pourra pas aller à la même vitesse. Il faudra, pour bien faire, en retirer quelques fruits en 2024, année électorale et où les transferts interrégionaux vont progressivement s'éteindre.

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