Six mille euros défiscalisésÇa bloque de tous les côtés
L'idée est la suivante : envisager de défiscaliser 6.000 euros par an, revenus gagnés par des personnes qui effectueraient de petites tâches de la vie quotidienne. Qui serait concerné ? Un prof de musique qui donne cours à des élèves chez lui, un amoureux des chiens qui consacre du temps à un refuge, etc., etc. Une application digitale serait même mise en place pour déclarer les prestations "de citoyen à citoyen". En cas de fraude, le travail serait requalifié en travail indépendant, avec tout ce que cela induit.
Mais l'idée n'a pas passé les fêtes de fin d'année. Elle a été recalée par les mondes patronal et syndical en général et l'UCM en particulier, tandis que du côté politique, le comité de concertation a été saisi et envisage le dépôt d'une motion en conflit d'intérêts. Ce dépôt bloquerait le volet législatif, et ouvrirait le champ à trois mois de négociations entre le fédéral et les entités fédérées. Malgré cela, le gouvernement a la volonté d'avancer dans ce projet qui pourrait aboutir à un vote en séance plénière à la fin janvier.
L'UCM est farouchement opposée car ces prestations comportent des risques importants de concurrence déloyale, de déprofessionnalisation des activités indépendantes et de manque à gagner pour la sécurité sociale (environ 200 millions d'euros).
Autres actus se rapportant au sujet
- Une série de mesures de sobriété énergétique adoptées par le gouvernement bruxellois sont entrées en vigueur début janvier.Lire la suite
- Droits d'auteurUne réforme inutileEntrée en vigueur le 1er janvier, la réforme des droits d'auteur a fait couler beaucoup d'encre. Le spécialiste Sébastien Watelet, avocat, l'a décortiquée lors d'une conférence Café-conseil UCM.Lire la suite
- Feprabel, organisation membre UCMLes courtiers en mode "adaptation"Les années 2020 et 2021 ont été chahutées pour les courtiers en assurances. 2022 a signé un retour à la normale. Sans effacer plusieurs défis, comme le rappelle leur fédération.Lire la suite
- Cotisations socialesÉvolution explicableCette année, le montant réclamé est réévalué, vu l'inflation en Belgique. Le but est d'éviter à l'indépendant des majorations lors de la régularisation, quand le fisc établira le revenu réel de 2023.Lire la suite