Union professionnelle vétérinaire
Vétérinaire, une profession en mutation

Stefan Degallaix est président de l'Union professionnelle vétérinaire (UPV). Le métier évolue sans cesse et se remet en question.

Le docteur Stefan Degallaix (ici accompagné d'Écho) préside depuis un an l'Union professionnelle vétérinaire, qui regroupe un millier de membres.

L'Union professionnelle vétérinaire compte un bon millier d'affiliés en Wallonie et à Bruxelles, soit la moitié de la population diplômée. Le métier se féminise depuis plusieurs années, et l'exercice de la médecine vétérinaire se diversifie au quotidien.

On observe une évolution du rapport affectif entre animal et propriétaire, explique Stefan Degallaix dans son centre vétérinaire, installé à Enghien depuis une trentaine d'années. "Les regroupements de vétérinaires au sein d'associations, de centres, de cliniques, permettent d'offrir et de concentrer davantage de services, de proposer des soins particuliers et adaptés à la demande d'aujourd'hui. Cela nous permet de faire des économies d'échelle en matière de gestion et d'investissements financiers."

Président à deux reprises de la section petits animaux, le docteur Degallaix est depuis un an à la tête de l'ensemble de l'UPV, qui comporte sept sections. "L'animal de compagnie est devenu un membre à part entière de la famille et peut combler une certaine solitude. Son propriétaire exige des soins au moins équivalents à ceux de la médecine humaine. Et même si le souhait des clients est de conserver leur compagnie le plus longtemps possible, nous sommes avant tout dans une optique de bien-être animal", pointe le scientifique. Et d'ajouter à propos du coût financier qu'engendrent Mistigri ou Virgule : "Nous observons une baisse des moyens financiers de nos clients, mais ils ressentent le devoir de soigner leurs animaux. Cela dit, il faut que les propriétaires potentiels revoient leur échelle de priorités. Ils ne se posent pas assez de questions avant d'acheter un animal, qui va coûter un budget pendant un certain nombre d'années."

Revendications

La profession de vétérinaire est loin d'être figée. Son rôle en faveur de la santé publique est peu connu mais essentiel, comme par exemple en ce qui concerne les animaux de ferme. Les mentalités évoluent aussi : la jeune génération n'a pas les mêmes attentes que ses aînés, notamment en matière de qualité de vie et d'horaires de travail. "Nous offrons des soins ininterrompus, nécessitant l'ouverture de certaines structures sans interruption. Nous souhaitons que nos assistants vétérinaires puissent travailler le dimanche, ce qui n'est pas possible pour le moment. Le débat doit être tenu au sein de la commission paritaire des professions libérales. Il reste du travail pour convaincre les syndicats." Des assistant(e)s dont le niveau de formation s'avère irrégulier. La demande de l'UPV est clairement de mettre toutes les filières à niveau unique, et de faire le ménage dans la terminologie de toutes ces nouvelles disciplines touchant à l'animal et dont les pratiquants disposent de connaissances scientifiques parfois fort superficielles.

Enfin, le président voudrait bénéficier d'une écoute attentive des instances ministérielles. "Nous sommes une corporation, nous avons fait six ans d'études, la moindre des choses serait de nous reconnaître en tant que telle. Le taux de suicide, dans la profession, est quatre fois supérieur à la moyenne générale. C'est un malaise qui demande des réponses. Il y a un mal-être engendré par le stress de nos clients, leur peine de voir partir leurs animaux, et parfois l'incompréhension d'un conjoint exaspéré par nos horaires chargés. Le ministre Di Antonio a le mérite d'avoir mis la législation sur le bien-être animal en place en Wallonie mais ça manquait cruellement de dialogue. Son successeur doit davantage venir vers la profession que lui ne l'a fait."

Faire entendre sa voix

 

En tant qu'organisation membre UCM, l'UPV bénéficie d'une série d'avantages. À commencer par celui d'être représentée en tant que groupement de chefs de PME francophones et faire entendre sa voix auprès des instances sectorielles et intersectorielles comme le "Groupe des Dix" ou encore le Conseil national du travail (CNT). L'affiliation permet aussi de participer aux actions UCM en intégrant des groupes de réflexion sur de nouvelles législations, et d'accéder à une multitude d'informations, notamment via une newsletter mensuelle. À cela s'ajoutent l'opportunité d'un article de présentation dans UCM Magazine, le référencement de la fédération sur le site ucm.be, des tarifs préférentiels en cas de location de salles UCM et un accompagnement en matière d'énergie.

Autres actus se rapportant au sujet

  • Bien-être des indépendants
    UCM lance un dispositif inédit

    En présence de David Clarinval, le ministre libéral des classes moyennes, des indépendants et des PME, UCM a inauguré son dispositif pour sensibiliser les entrepreneurs à l'importance de leur bien-être.
    Lire la suite
  • Wallonie Entreprendre
    Succès pour le guichet de la transition énergétique

    Le nouveau guichet de la transition énergétique et circulaire de Wallonie Entreprendre (WE) attire de plus en plus d'indépendants et d’entreprises. Une tendance qui devrait encore davantage se marquer dans les années à venir.
    Lire la suite
  • Rapport de la BNB
    Notre robustesse à l’épreuve de l’état préoccupant des finances publiques

    L'attente annuelle du rapport de la Banque Nationale de Belgique (BNB) est un moment crucial pour le monde économique, fournissant une analyse approfondie de l'état de l'économie belge. Pour l'année 2023, la BNB a distribué des évaluations nuancées, mettant en lumière à la fois les points forts et les faiblesses de notre économie.
    Lire la suite
  • Immobilier
    Non à toujours plus de régulation

    Le projet ne fait pas l'unanimité. Loin de là, du reste. D'ailleurs, UCM et FEDERIA, la Fédération des agents immobiliers franco­phones de Belgique, ont décidé de s'associer pour dénoncer la volonté du gouvernement bruxellois d'accaparer la compétence d'enre­gistrement des contrats de location de biens. Et ce contre l'avis du Conseil d'État.
    Lire la suite