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Lire la suiteLe nombre de femmes qui osent se lancer dans l'entrepreneuriat ne cesse d'évoluer positivement en Belgique. Un arbre qui cache la forêt, tant les défis inhérents à leur genre restent nombreux. Entre commentaires moyenâgeux, biais sociétaux et manque de rôles modèles, la tâche des indépendantes est plus ardue que celle de leurs homologues masculins.
127.932. Voilà le nombre de femmes qui composaient le paysage entrepreneurial wallon au 31 décembre de l'année 2022. Une hausse de 2,62 % par rapport à l'année précédente, légèrement supérieure à celle enregistrée à Bruxelles sur la même période (35.653 / +1,92 %). Cela signifie que près de quatre entrepreneurs sur dix sont des femmes en Wallonie.
Avec les défis qui leur sont propres : gestion de la charge mentale et du ménage, croyances limitantes quant à leurs compétences, manques de rôles modèles ainsi qu'un accès plus compliqué au financement bancaire. Pour sensibiliser le monde politique à l'importance de l'entrepreneuriat féminin, le réseau d'affaires féminin d'UCM, Diane, a sorti son mémorandum quelques jours avant les élections du 9 juin dernier.
Car il y a encore du travail pour que les femmes puissent entreprendre comme les hommes, et ce peu importe la région de notre pays. Le constat n'est cependant pas entièrement noir. L'entrepreneuriat féminin évolue positivement en Belgique. Cette croissance est d'ailleurs plus marquée chez les femmes que chez les hommes même si, on l'a vu, ces dernières restent sous-représentées par rapport à la population totale.
Un des freins principaux à son expansion est la solitude entrepreneuriale, qui se traduit par des difficultés à réseauter et, de facto, le ralentissement du développement de l'activité. D'où l'importance d'un réseau d'affaires comme celui de Diane. "Ce besoin existe chez les hommes mais il est encore plus fort chez les femmes. Une enquête menée il y a plusieurs années a aussi montré que les femmes ont besoin de plus de soutien pour créer leur propre emploi", explique Sophie Legrand, chef de projet du réseau, avant de préciser sa pensée. "Beaucoup de femmes optent pour la vie entrepreneuriale par rapport aux enfants. Ce choix leur permet d'avoir plus d'autonomie pour aller les chercher ou les déposer à gauche ou à droite. Mais cela les renferme un peu plus sur elles-mêmes".
Ce constat est également partagé par Marie Buron, fondatrice de Womanly, une communauté d'entrepreneures qui se développe dans deux espaces de coworking à Bruxelles et à Namur. Elle donne l'exemple des activités de networking qui sont souvent organisées en soirée, un moment où les mamans gardent encore plus fréquemment leurs bambins que leurs équivalents masculins. Même si les temps changent. "J'accompagne quand même de nombreuses femmes qui se rendent compte que c'est très important de réseauter. C'est vraiment la base de l'entrepreneuriat. Si personne ne sait ce que tu développes, ça ne va pas fonctionner. Je constate également que beaucoup de femmes vont à ces événements ensemble pour se booster, se donner confiance… Et donc plus on aura de femmes présentes à ces networkings, plus ce sera facile pour d'autres femmes de participer", note l'entrepreneure.
Une fois sur place, les femmes ont aussi souvent tendance à rester entre elles car elles ont besoin de déposer ce qui se passe dans leur vie privée avant de networker. Ce qui n'est pas forcément simple avec un public masculin. "Je caricature, mais quand certaines femmes arrivent, la première chose qu'elles disent, c'est que leur bébé a vomi dans la voiture le matin. Un homme ne va jamais débarquer à une table de quatre mecs et lancer la conversation en racontant la même histoire", illustre Sophie Legrand. "Dans le networking entre femmes il n'y a pas de barrières. Tu viens comme tu es et tu peux aborder des problèmes qui sont davantage liés à la vie privée. Certaines ne participent d'ailleurs à des activités de réseautage féminin que pour chercher ce soutien et cette empathie, pour entendre que d'autres comprennent ce à quoi elles sont confrontées'".
Un autre frein mis en exergue par le mémorandum est le manque de rôles modèles, c'est-à-dire de femmes inspirantes, issues de tous les secteurs, qui pourraient éveiller des vocations. Un manque criant chez les femmes entrepreneures à qui l'on présente souvent les mêmes profils de réussite. "Quand on parle de rôle modèle, c'est super intéressant, mais on ne doit pas toujours prendre des 'stars' qu'on voit constamment à la télévision, des nanas comme il n'y en a pas cinquante en Belgique. Monsieur et Madame tout le monde développent aussi des activités qui sont extrêmement captivantes. C'est eux qu'on doit mettre en avant", pointe Sophie Legrand. Ce travail, Diane l'a intégré dans son quotidien via la réalisation de portraits ou la tenue d'un annuaire sur son site internet. Idem chez Womanly où on essaye de valoriser chaque entrepreneure. "C'est vraiment quelque chose que je m'efforce d’accomplir chez Womanly. Je veux que les femmes se disent, en faisant partie de notre communauté : 'si elle y arrive, pourquoi pas moi ?'. Au plus il y a aura des exemples pour montrer que c'est 'abordable' de lancer son activité, au plus les femmes se donneront l'opportunité d'accéder à l'entrepreneuriat".
Mais il n'est pas toujours facile pour les entrepreneures de se mettre en avant et de revendiquer leur réussite, même quand elle brille aux yeux de tous. Sauf parfois de la principale intéressée. Une difficulté moins présente en Flandre, probablement à cause de la différence de culture. "Il y a peu de femmes qui aiment être médiatisées et qui osent parler de leur succès. Elles ont un manque de confiance en elles alors qu'elles ont créé leur entreprise, engagé du personnel… Rien que ça c'est quelque chose de 'woaw'", soutient Sophie Legrand. "Cela évolue positivement mais je pense que les femmes portent encore trop ce rôle 'd'être au service de' et manque du leadership qu'il faut pour être entrepreneur. Le syndrome de l'imposteur reste inhérent chez les femmes", conclut Marie Buron.
Ce n'est un secret pour personne. Pour lancer ou pérenniser son projet, il faut de l'argent. Un problème à deux têtes pour les femmes entrepreneures. D'un côté, les indépendantes gagnent généralement moins que les hommes, souvent par peur de surfacturer. "Quand on regarde les professions libérales, un homme avocat touche plus qu'une femme avocate. Pourquoi ? Car la nana va consacrer plus de temps à sa famille ou à ses enfants ? C'est possible, mais ça n'a pas encore été assez observé pour le confirmer. Ce que je constate sur le terrain, c'est qu'il y a énormément d'avocates qui viennent pour des ateliers sur la relation à l'argent. Beaucoup d'entre elles sous-facturent car elles sont dans l'empathie, même quand elles sont en difficulté financière. Pourtant, ce sont des femmes avec un niveau d'étude assez élevé, mais elles n'arrivent pas à facturer leurs prestations à leur juste valeur", analyse Sophie Legrand. Ce manque de légitimité, encore, associé dans le cadre du financement à des biais persistants au sein des institutions financières. À profil égal, les femmes bénéficieront d'un taux d'intérêt 0,5 % supérieur à celui des hommes. On leur demandera parallèlement des garanties supplémentaires à hauteur de 5 %.
Quand on sait que l'accès au financement est un des plus gros freins à l'entrepreneuriat, peu importe le sexe, c'est une couleuvre difficile à avaler pour ces dames. Et ce bilan ne vaut que pour celles qui ont osé franchir les portes de leur établissement bancaire. "Les femmes ont davantage peur de prendre des risques. Même moi, je le ressens encore. On n'est pas dans cette dynamique, cette culture", constate Marie Buron qui regrette par ailleurs certains comportements qui puent la naphtaline. "J'ai rencontré récemment une indépendante bruxelloise qui s'est présentée devant un jury pour récolter des fonds. Un homme lui a demandé si elle souhaitait encore avoir des enfants, car il ne désirait pas investir dans 'ce genre de profil'. Cela se fait encore en 2024, c'est dingue. Je ne comprends pas comment ça peut être possible", déplore-t-elle.
Wallonie Entreprendre relance la mesure "Relais managérial" pour soutenir les femmes entrepreneures pendant leur grossesse et maternité. Cette initiative permet aux cheffes d'entreprises de se faire remplacer temporairement tout en gardant le contrôle de leur société.
Comment accompagner les femmes entrepreneures pendant leur grossesse et au début de leur maternité ? C'est la problématique à laquelle a voulu répondre Wallonie Entreprendre, l'outil économique et financier de la Wallonie au service des entreprises, en (re) lançant une mesure intitulée "Relais managérial : Soutien aux femmes entrepreneures en période de grossesse et de maternité". Derrière ce titre un peu obscur, un constat simple : les cheffes d'entreprises ont besoin d'un accompagnement spécifique durant cette période afin qu'elles puissent consacrer du temps à leur nouveau-né tout en assurant le maintien de leur activité. La mesure proposée par WE va dans ce sens et est assez intelligible. L'entrepreneure qui le souhaite peut-être remplacée durant six mois, à temps plein ou à temps partiel, par une autre personne chargée de reprendre temporairement sa fonction. La future maman garde cependant le contrôle total sur sa boîte, sa remplaçante étant limitée à un rôle de soutien opérationnel. Cette remplaçante devra par ailleurs avoir été validée au préalable par l'organisme wallon avant de rentrer dans sa nouvelle fonction. "On parle d'une mesure qui permet à la CEO d'être suppléée dans la gestion quotidienne de son entreprise par une autre personne compétente. Le but est vraiment que la CEO ne perde pas ses clients ni son activité, qu'elle n'ait pas de surstock ou des pertes opérationnelles. Ce qui doit lui permettre de vivre sa grossesse et le début de sa maternité en toute sérénité", indique Jean- Pierre Di Bartolomeo, membre du Comité de direction de WE.
L'indépendante et son entreprise doivent remplir plusieurs critères pour bénéficier de ce soutien : exister depuis minimum trois ans, employer entre trois et cinquante équivalents temps pleins, ne pas être considérées comme en difficulté et pouvoir prendre en charge 25 % du coût du manager de remplacement. De son côté, WE payera les 75 % restant (avec un plafond situé à 3.750 euros) pour un accompagnement de maximum six mois. L'éventuelle demande peut être introduite dès la confirmation de la grossesse. La mission, quant à elle, peut débuter jusqu’à cinq mois avant la date prévue de l’accouchement ou jusqu’à cinq mois après, selon les désirs de la principale concernée. Pour obtenir cette aide, la CEO s’engage finalement à réaliser un diagnostic 360° avec un conseiller WE pour que la future binôme s'engage dans le projet en pleine connaissance de cause.
La mesure, déjà testée il y a plusieurs années, a particulièrement mal vécu les années covid avant d'être relancée il y a quelques semaines et de séduire, déjà, certaines cheffes d'entreprises. C'est que WE a su tirer les leçons du passé. Plus que jamais, l'accent est mis sur le contrôle que gardera la future maman. Un contrôle qui s'établit dès le choix de sa remplaçante, qui peut être à la fois suggéré par l'entrepreneure ou par WE. "La cheffe d'entreprise garde la maîtrise de tout le processus. Il y aura un matching entre les personnes et le duo doit fonctionner. C'est vraiment la cheffe d'entreprise qui garde le leadership dans cette relation de manière à ne pas se retrouver avec quelqu'un qui prend les rênes de son entreprise et ne conviendrait pas. La personne qui va venir, doit, elle aussi, s'engager dans une relation de confiance", poursuit Jean-Pierre Di Bartolomeo. Cet outil s'inscrit dans un cadre de soutien plus global de WE envers l'entrepreneuriat féminin. "On a pour vocation de soutenir l'entrepreneuriat féminin. On l'a encore fait dernièrement au niveau des transmissions d'entreprises en créant des clubs dédiés aux femmes pour leur permettre de créer des liens. On a aussi mis en place des mesures fortes de soutien à l'accès au crédit aux femmes cheffes d'entreprises au cours des années précédentes", conclut ce dernier.
https://www.wallonie-entreprendre.be/fr/
Dans son mémorandum, Diane a publié toute une série de recommandations pour favoriser le développementde l'entrepreneuriat féminin. Petit tour d'horizon :
- Disposer de données genrées dans tous les domaines pertinents pour l'analyse du développement de l'entrepreneuriat féminin
(financement, formation, bien-être, accompagnement...).
- Veiller à une répartition équilibrée au niveau des genres au sein des comités d'investissement, notamment pour les investissements à risque.
- Supprimer le biais genré à l'égard du financement des projets féminins.
- Obtenir les données genrées au niveau belge et européen sur l'accès au financement des entreprises portées par des femmes.
- Demander aux organismes de crédit des statistiques genrées d'obtention et de garanties par secteur d'activités.
- Renforcer l'éducation à l'entrepreneuriat pour tous les étudiants à travers des programmes comme Les Jeunes Entreprises (LJE) pendant tout le parcours scolaire (dès l'école primaire).
- Renforcer l'éducation aux STEM (science, technologie, ingénierie (engineer en anglais) et mathématiques) et les incitations auprès des femmes à poursuivre de telles carrières.
- Intégrer des personnes issues de l'immigration par un meilleur accès à l'information (notamment dans les quartiers pour la région bruxelloise).
- Soutenir des programmes de prévention de santé mentale.
- Instaurer des systèmes de garde d'enfants adaptés aux besoins des parents entrepreneurs.
- Revoir le congé de maternité et de paternité.
Vous cherchez un endroit de teambuilding insolite pour vous et vos équipes ? Voici une sélection de lieux originaux pour un moment inoubliable et plein de convivialité.
Lire la suiteLes cinq et six octobre. La date est surlignée au fluo dans les agendas, bardée de rappels dans les téléphones, marquée d’annotations dans les calendriers. Le premier week-end d’octobre, et c’est d’ailleurs devenu une évidence comme les feuilles tombent des arbres en automne, place au "Weekend du client". Soit l’évènement organisé par UCM.
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