Pension et accord social :deux magnifiques réussites

Je sais les difficultés dans lesquelles beaucoup d'entre vous se débattent. Je ne voudrais donc pas faire étalage d'un triomphalisme déplacé. Qu'il me soit permis toutefois de souligner deux événements majeurs survenus en ce mois de juin, qui vont améliorer la situation des indépendants et des chefs de PME, votre situation.

Le premier est le vote par la Chambre de la modification du mode de calcul de la pension des indépendants. Le coefficient de réduction est supprimé (lire en page 7). Nos pensions vont devenir petit à petit proportionnelles aux cotisations versées, comme celles des salariés.
C'est une victoire UCM. Nous nous sommes battus longtemps pour l'alignement des pensions des indépendants sur… le minimum garanti aux personnes âgées. Objectif atteint en 2004. Le pas suivant était l'égalité des pensions minimales avec les salariés. Objectif atteint en 2017. Nous avons alors monté un dossier, développé une argumentation et fait le tour des partis pour les convaincre d'établir une égalité totale. Il fallait éliminer ce coefficient qui "écrasait" les montants accordés aux indépendants retraités.

Je suis fier du travail accompli… grâce à votre soutien

C'est chose faite et nous serons à présent attentifs à éviter toute hausse des cotisations. Nous pouvons démontrer que les versements trimestriels exigés, qui vont de 750 à 4.300 euros, garantissent une solidarité supérieure à celle qui existe entre salariés et sont suffisants compte tenu de l'absence, en ce qui nous concerne, de chômage et d'années "assimilées" (années non travaillées prises en compte pour la pension).

La seconde bonne nouvelle est la signature d'un accord social avec les syndicats (lire en page 6). J'ai eu l'honneur de vous représenter à la négociation et je vous garantis que les discussions au sein du Groupe des Dix ont été longues, rudes et passionnées. Nous n'avons rien lâché sur la norme salariale renvoyée au gouvernement. Les employeurs interviendront peu dans l'augmentation programmée du salaire minimum garanti et obtiennent une solide dose de flexibilité en plus via les heures supplémentaires. C'est de l'oxygène en cette période de relance. Et bien entendu, nous avons soigneusement laissé de côté la question de la présence syndicale dans les PME…

Au bilan, nous avons réglé quatre dossiers difficiles, mais aussi intégré à l'accord une clause de paix sociale, dont nos entreprises ont le plus grand besoin. Nous avons démontré l'utilité de la concertation sociale "à la belge", qui permet d'éviter que le marché du travail ne soit régulé par des décisions politiques erratiques et éloignées des réalités du terrain.

Pas de triomphalisme, disais-je en commençant. Pas de modestie excessive non plus. Je suis persuadé que sans UCM – ses experts, ses dossiers, ses contacts, sa force de persuasion –, la réforme du mode de calcul des pensions aurait pu attendre encore des années. Et l'accord social aurait été différent ou n'aurait peut-être pas existé. Les chefs de PME ont d'autres valeurs que le seul profit et cela permet à leurs représentants de mettre de l'huile dans les rouages.
Je suis donc très fier du travail accompli et des résultats obtenus mais aussi très conscient que sans vous, qui nous faites confiance et nous soutenez, rien ne serait possible.

Les éditos des mois précédents

  • Pierre-Frédéric Nyst, Président UCM

    De l'aide d'urgence aux mesures de relance

    Les primes régionales devaient permettre de faire face aux charges impossibles à reporter. Force est de constater qu'en Wallonie en particulier, il a fallu trop de temps pour déterminer les bénéficiaires et beaucoup trop de temps pour procéder aux versements. Face à l'urgence, je ne comprends pas les hésitations, les atermoiements, les chicaneries.

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    mai
  • Pierre-Frédéric Nyst, Président UCM

    Un combat indispensable

    Je ne sous-estime pas pour autant l'impact du confinement sur vous, mes amis indépendants et chefs de PME. C'est une crise sans précédent depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Je mesure votre désarroi, je sais votre angoisse. Comme président UCM, je suis en tout cas fier de la façon dont notre "maison" a réagi. Et nous allons encore nous faire entendre !

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    avril
  • Pierre-Frédéric Nyst, Président UCM

    À tous et à toutes : courage !

    Où cela va-t-il s'arrêter ? L'irruption en Chine, puis en Europe, du Covid-19 suscite les plus grandes inquiétudes.

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    mars
  • Pierre-Frédéric Nyst, Président UCM

    nous vivons au-dessus de nos moyens

    Nous aurons douze milliards d'euros de déficit public cette année, soit 2,3 % du PIB (richesse produite). La Commission européenne prévoit 2,6 % pour 2021. Ce serait le pire résultat de l'Union, derrière la Roumanie et l'Italie.

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    février
  • Pierre-Frédéric Nyst, Président UCM

    Le parlement occupe le vide politique

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    janvier