Impôt des sociétésL'UCM choisit la voie du dialogue
L'UCM s'est réjouie de la baisse de l'impôt des sociétés à 20 % pour les PME dès 2018. Elle a toutefois regretté deux mesures compensatoires, qui réduisent l'impact de la réforme à pas grand-chose pour beaucoup d'entreprises.
La première est la hausse brutale, de 36.000 à 45.000 euros, de la rémunération minimale du dirigeant d'entreprise, sous peine de perte du taux réduit. Si le bénéfice de la société est inférieur à 90.000 euros, la moitié du montant doit être versée au dirigeant. La seconde est la "cotisation distincte" de 5 %, prélevée sur la différence entre la rémunération versée et les 45.000 euros exigés (ou la moitié du bénéfice).
L'UCM a demandé à un cabinet d'avocats d'analyser si ces deux dispositions pouvaient être attaquées devant la Cour constitutionnelle. La réponse des experts fiscalistes est positive, en particulier en ce qui concerne la "cotisation distincte". C'est une sanction à caractère pénal infligée sans faute. Dans de nombreux cas (sociétés liées, conjoints gérants, redressement fiscal...), le flou est tel que la mesure crée une insécurité juridique importante.
Toutefois, l'UCM a bien noté que le gouvernement a entendu les critiques des chefs de PME francophones. Lors du contrôle budgétaire, il a fait un geste en gelant la cotisation distincte de 5 % : elle devait passer à 10 % en 2020, ce ne sera pas le cas. Il a aussi promis une évaluation de la nouvelle loi à l'été.
Le conseil d'administration de l'UCM a donc décidé, à l'unanimité, de ne pas déposer de recours contre les deux dispositions contestées. Elle privilégie la voie du dialogue et compte fermement sur l'évaluation de la loi, prévue à l'été, pour obtenir des améliorations significatives. La réforme de l'impôt des sociétés doit réellement profiter aux PME, qui sont trop souvent sous-capitalisées et qui ont besoin de moyens propres pour investir.
Autres actus se rapportant au sujet
- La digitalisation est devenue un levier incontournable de compétitivité pour les entreprises. Mais cette transition massive expose aussi à des risques majeurs : cyberattaques, vols de données, paralysies numériques…Lire la suite
- Grand BBQ UCMRester humain dans un monde digitalChaque année, près de 600 entrepreneurs, partenaires, décideurs et acteurs économiques de la région namuroise se retrouvent au Grand BBQ UCM. Une soirée de réseautage devenue incontournable pour les indépendants et chefs de PME, alliant convivialité, inspiration et opportunités.Lire la suite
- DinantUCM, maillon entre entrepreneurs et politique localeA Dinant, comme ailleurs en Wallonie, UCM renforce sa présence de terrain en allant à la rencontre des élus locaux. Objectif : faire connaître le rôle de notre organisation patronale et s’assurer que les besoins des indépendants et des PME soient pris en compte dans les décisions politiques.Lire la suite
- Alfers 2025L’excellence namuroise récompenséeLe 24 avril dernier, la cérémonie des Alfers s’est tenue à Ciney, dans les locaux de Schmitz Digital Printing, pour célébrer cinq projets exemplaires incarnant le dynamisme entrepreneurial de la province de Namur.Lire la suite