À partir du 1er mai,les indépendants auront droit à un congé de paternité de dix jours, à l'instar des salariés. Il sera à prendre dans les quatre mois suivant la naissance, par jours entiers ou par demi-jours.
Les papas indépendants pourront plus facilement décrocher dix jours.
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L'indemnité s'élève à 80,82 euros pour une journée, 40,41 euros pour une demi-journée, soit 808,20 euros au total. Ceux qui choisissent de ne prendre que huit jours ou moins recevront en compensation quinze titres-services gratuits.
Fin 2017, l'UCM et la Ligue des familles avaient réalisé une enquête conjointe sur la conciliation entre vie professionnelle et vie privée des indépendants. Elle avait montré une aspiration à un congé de paternité. L'UCM a souligné la nécessité de faire preuve de souplesse pour tenir compte des réalités. Obliger les indépendants à cesser toute activité pendant dix jours aurait en partie manqué l'objectif. La formule retenue est compatible avec les nécessités du métier d'entrepreneur. C'est par une simple déclaration à sa caisse d'assurances sociales que l'indépendant indiquera les jours ou les demi-jours consacrés à sa famille et son bébé.
Faute de gouvernement de plein exercice, la mesure vient d'une initiative parlementaire. La proposition de loi est signée par des députés de huit partis (Écolo-Groen, MR-Open VLD, CD&V-CDH, PS-SP.A). Le ministre des Indépendants, Denis Ducarme (MR), soutient l'initiative. L'entrée en vigueur est programmée au 1er mai. Le coût de la mesure est estimé à onze millions d'euros en base annuelle. La sécurité sociale des indépendants (Inasti) dispose largement des moyens nécessaires.