Le patron d'Easi chez UCM
S'approprier son emploi

Salvatore Curaba a été élu employeur de l'année à plusieurs reprises. Invité d'honneur de la fête annuelle UCM, il a distillé les ingrédients de la recette du bonheur dans la vie professionnelle.

Salvatore Curaba a fait en sorte d'ouvrir l'actionnariat d'Easi à ses collaborateurs.

Easi, c'est Salvatore Curaba… et inversement. Fondée en 1999, l'entreprise, ancrée à Nivelles et déployée autour de cinq succursales en Belgique, en France et au Luxembourg, est spécialisée dans l'édition de logiciels de gestion, notamment comptable et collaboratif. Elle compte 220 collaborateurs et plusieurs centaines de clients. Affilié au Secrétariat social UCM depuis plus de vingt ans, Salvatore Curaba, ancien footballeur professionnel, a racheté la Raal (club ancestral de la Louvière) et ouvert l'actionnariat de son entreprise au personnel. "Ma réussite vient en ligne droite de mes collaborateurs. Ce sont eux qui font le succès d'Easi, de quel droit l'entreprise devrait-elle m'appartenir ? C'est une question de légitimité." Des actions que les travailleurs cèdent s'ils décident de quitter leur poste… Une opération toujours gagnante !

Exiger le meilleur

Le décor est planté, les idées aussi. "En ouvrant l'actionnariat, nous donnons la possibilité de travailler pour soi-même, de faire en sorte que l'entreprise tout entière prospère puisqu'elle appartient à tout le monde. C'est notre entreprise à tous."

Évidemment, cette manière de "manager" sort des clous. Elle doit même en étonner plus d'un. Mais ça fonctionne. Responsabiliser les collaborateurs donne une impulsion positive à l'ensemble de la structure, partant du principe que tout le monde navigue dans le même bateau, et que l'échec ne vient pas nécessairement des exécutants. On le trouve peut-être aussi dans le chef des managers.

Liberté, partage, transparence et sens des responsabilités sont quelques-unes des facettes du management de l'entrepreneur louviérois. Ce qui lui permet de se détacher de la gestion quotidienne d'Easi. "Je prends des vacances une semaine sur six et ai revu la hiérarchie de mes priorités : famille, boulot et loisirs. Lorsque j'ai racheté la Raal, je me suis attelé à y appliquer les mêmes valeurs que dans mon entreprise, tout en fixant des objectifs : redonner de la fierté aux Louviérois, recopier le modèle Easi et dénoncer les irrégularités et scandales du milieu. Ensuite, j'ai diversifié mon activité en ouvrant un restaurant, Le Drapeau Blanc, à La Louvière où j'ai, là aussi, transposé le canevas de mon entreprise."

Easi, la recette du bonheur et de la réussite ? Ce n'est pas aussi facile, l'entrepreneuriat n'étant pas un conte de fées. "Le modèle Easi doit être retravaillé en permanence mais il reste transposable. La clef de la réussite se trouve aussi dans la sincérité et la transparence que l'on met dans le processus. Je suis hyper exigeant et je peux être dur et cruel avec un collaborateur qui ne partage pas les valeurs d'Easi. Si cela fonctionne, c'est aussi parce que je n'accepte pas la médiocrité et je pousse les collaborateurs vers l'excellence. C'est la manière qui compte, pas le résultat. Je suis là pour les soutenir et diffuser de l'énergie mais pour aussi exiger le meilleur."

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