Paiements électroniquesLa baisse des tarifs ne se fait pas sentir
Le ministre de l'Économie, Kris Peeters (CD&V), a demandé à l'Observatoire des prix d'examiner l'évolution du coût des paiements électroniques pour les commerçants de 2015 à 2019. Alléluia ! Le prix a baissé, de 2 % à 26 % selon la formule tarifaire utilisée. Quatre profils ont été analysés : boulanger, magasin de vêtement, supermarché de proximité et artisan. Tous les quatre sont gagnants même si cela se joue à peu de chose pour l'artisan, vu le faible nombre de transactions.
Les chiffres semblent incontestables. Alors pourquoi les commerçants ont-ils un ressenti différent ? Il y a plusieurs éléments d'explication.
Le plus fondamental est l'extraordinaire complexité de la facturation. Il y a trois postes de coûts : le terminal (achat ou location, plus maintenance), l'installation ou l'activation, enfin les transactions avec la part de Bancontact, la part de Worldline et celle de la banque. Il faut encore choisir entre un taux fixe par transaction, un taux variable ou un "pack" abonnement. S'y retrouver et déceler les mauvais choix n'est pas évident.
De plus, le nombre de paiements électroniques ne cesse d'augmenter. La barre du milliard de transactions depuis le début de l'année a été franchie le 18 juin. Puisque les commerçants sont seuls à assumer la charge de ce mode de paiement, ils trinquent. En particulier quand leurs marges bénéficiaires sont étroites et imposées, par exemple dans les librairies.
Ce n'est pas tout ! Le développement de nouvelles technologies encourage le commerçant à multiplier les modes de paiement et par conséquent les coûts qui en résultent. Le smartphone en particulier devient populaire pour les petits montants de moins de cinq euros, même si la part des transactions sans contact reste encore marginale (3,5 % du total).
Autres actus se rapportant au sujet
- Un employeur peut parfois se retrouver dans une situation qui l'oblige à se séparer de son salarié à cause d'une incapacité médicale définitive qui empêche ce dernier de fournir les prestations convenues.Lire la suite
- Chèques-repasUn bilan satisfaisant mais…Selon le dernier sondage Listen conduit par VIA, l'Association des émetteurs de titres, les titres-repas constituent une aide précieuse et réelle pour de nombreux travailleurs afin de boucler leurs fins de mois. En Belgique, trois millions de personnes issues de 170.000 entreprises bénéficient de cet avantage extra-légal. 80 % d’entre eux sont très satisfaits par cette solution.Lire la suite
- SalairesDu ressort de la concertation socialeSujet épineux s'il en est que celui du salaire minimum. Source légitime de crispations entre les différents acteurs du monde du travail, il fait l'actualité comme il pleut en Belgique. Soit, donc, avec une incessante régularité. En substance, l'Union européenne a pris une directive sur la chose, dont le but est de coordonner les différentes politiques nationales en la matière sans pour autant graver dans la roche un salaire minimum uniformiséLire la suite
- Rapport de la BNBNotre robustesse à l’épreuve de l’état préoccupant des finances publiquesL'attente annuelle du rapport de la Banque Nationale de Belgique (BNB) est un moment crucial pour le monde économique, fournissant une analyse approfondie de l'état de l'économie belge. Pour l'année 2023, la BNB a distribué des évaluations nuancées, mettant en lumière à la fois les points forts et les faiblesses de notre économie.Lire la suite