S'il est un secteur où les perspectives de croissance sont vertigineuses, c'est celui des maisons de repos. Leur fédération professionnelle (Femarbel), affiliée UCM, a publié une étude prospective qui donne le tournis. En 2050, 1.250.000 Belges environ auront plus de 80 ans et près de 300.000 plus de 90 ans. C'est quatre fois plus qu'en 2010.
Même en tenant compte d'une espérance de vie en bonne santé à la hausse, le besoin en hébergement va augmenter. Le pays compte quelque 150.000 lits. Il en faudra 4.500 de plus chaque année pour atteindre les 287.000 en 2050.
Le secteur fournit environ cinq emplois temps plein pour dix résidents (infirmières, kinés, administration, hôtellerie, entretien…). Ce sont donc au moins 75.000 postes de travail supplémentaires – soit plus de 100.000 personnes occupées vu les temps partiels – qui vont s'ouvrir d'ici 2050.
Le secteur est à haute intensité de main-d'œuvre. Selon Femarbel, 89 % du financement public des soins en maisons de repos retournent à l'État en cotisations, impôts et TVA. Le recrutement massif qui sera nécessaire pose la question des qualifications. La fédération des maisons de repos plaide en particulier pour un assouplissement de la règle de cinq infirmières pour trente résidents.