La période de soldes n'a pas changé grand-chose
Commerce indépendant menacé

De la mi-mars à la mi-mai, les magasins non-alimentaires ont dû fermer. Ventes : zéro. Il n'y a pas eu de ruée à la réouverture, ni même de rattrapage. Dans des conditions sanitaires difficiles, 80 % des commerçants ont constaté une fréquentation moindre que d'habitude en mai, juin et juillet.

Les soldes ont commencé en août, à la demande d'une majorité de commerçants. Quatre jours avant le 1er août, le Conseil national de sécurité a durci les règles : obligation de faire ses courses seul et pas plus de trente minutes par magasin. Le port du masque a été généralisé et la canicule a achevé de torpiller toute envie de shopping plaisir chez les consommateurs. UCM a demandé avec succès la possibilité d'aller faire les soldes à deux, sans limite de temps. Cet assouplissement est intervenu le 24 août, trop tard pour modifier fondamentalement la tendance.

À peine un quart des commerçants est satisfait de la période de soldes qui s'achève. Les ventes sont globalement en recul de plus de 20 % par rapport à l'année dernière, alors que les stocks étaient très importants et les pourcentages de réduction élevés dès les premiers jours.

Les fêtes de fin d'année seront décisives

Plus grave : à la question "pensez-vous que votre commerce est en péril d'ici juin 2021 ?", il y a 49,4 % de "oui". La période des fêtes de fin d'année sera décisive pour certains. S'il n'y a pas de retour à un shopping normal, ce sera le coup de grâce. Les économistes estiment que 20 % des magasins risquent de disparaître, avec un besoin de financement supérieur à 20.000 euros. L'hécatombe pourrait être bien pire si les conditions de travail ne reviennent pas très vite à la normale.

Les commerçants ne sont pourtant pas résignés. Avant le confinement, ils étaient 24,4 % à être actifs sur le web. Un peu plus de 16 % se sont lancés depuis et 10,6 % veulent franchir le pas. Ils seraient ainsi une majorité à utiliser le web pour soutenir le magasin physique.

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