Énergie, inflation : conseils pratiquesStratégie pour passer la crise
C'est clair et net : avec un prix de l'énergie multiplié grosso modo par trois et une inflation, dont un coût salarial en hausse de plus de 10 %, la vie des entrepreneurs est impossible. Si la situation ne s'améliore pas très rapidement, ce sera la catastrophe économique, et donc sociale. Il n'y a pas d'autre choix que de considérer les difficultés actuelles comme provisoires. Mais aussi inévitables. Il est hélas évident qu'aucune autorité politique n'est en capacité, pour différentes raisons, de protéger les entreprises.
Avec beaucoup de modestie et une totale compréhension pour le désarroi et la colère d'innombrables indépendants et chefs de PME, UCM propose une "check-list" pour tenter de tenir. De tenir le temps nécessaire, sans aucune échéance certaine.
Posons l'hypothèse d'une facture d'acompte énergétique qui passe de 5.000 à 15.000 euros, avec la perspective d'une indexation des salaires de 10 % en janvier.
Côté énergie, je fais tout ce qui est faisable pour réduire ma consommation (voir UCM Magazine n° 47 de septembre, des conseillers sont à disposition). Je paie au minimum l'acompte historique, majoré si je peux. Pour le solde, je contacte mon fournisseur afin de demander un plan d'apurement. Même si le moratoire réclamé n'a pas été formellement accepté, il n'y a à ce stade ni coupures, ni envois d'huissiers.
Je fais aussi tout ce qui est possible pour réduire les autres frais. Un dossier complet des pistes envisageables pour les indépendants et les employeurs est publié sur ucm.be. En ce qui concerne le personnel, le chômage énergie est prioritaire. Il faut aussi envisager de payer moins de cotisations sociales personnelles, en proportion de sa perte de revenus. Il peut être prudent ou nécessaire de mettre son activité entre parenthèses et de demander le droit passerelle, si l'entreprise fonctionne à perte.
Emprunter ou pas
Quand ces paramètres sont ajustés, je fais le point de la situation avec mon professionnel du chiffre. C'est là que se prendra la décision de licencier ou pas, de s'endetter ou pas. Certains reports de paiement sont accessibles, mais ils créent une dette cachée. Obtenir un prêt bancaire n'est jamais automatique mais les sociétés publiques de crédit (Sowalfin ou Finance.brussels) peuvent garantir une partie du montant et intervenir avec leurs propres moyens. Le "prêt automatique" de la Sowalfin par exemple, permet de quadrupler le montant octroyé par la banque.
Enfin, à moyen terme, il est sage d'examiner les outils proposés par les Régions pour investir dans les économies d'énergie et développer sa propre production.
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