Semaines de quatre joursPlutôt de la flexibilité

La campagne électorale est largement entamée. Les meilleurs orateurs des différents partis politiques rivalisent de propositions "ambitieuses" pour "attirer le chaland". Parmi elles, la promesse d’une réduction collective du temps de travail tient, ces derniers temps, le haut du pavé.
Le slogan est connu : "travailler moins pour travailler tous". Jamais vérifiée dans les faits, l’idée selon laquelle une réduction du temps de travail "aspirerait" les chômeurs dans l’emploi relève de la tartufferie. Si un mouvement "naturel" conduisait mécaniquement les demandeurs d’emploi vers une occupation, la Belgique n’occuperait pas cette triste deuxième place du taux de vacances d’emploi le plus élevé d’Europe. Bien au contraire, la réalité montre que les demandeurs d’emploi et les travailleurs ne sont pas interchangeables. Réduire collectivement le temps de travail va à coup sûr rendre un grand nombre d’heures et de postes de travail "disponibles", mais rien ne permet de penser qu’il est possible de les combler grâce aux personnes actuellement inoccupées.
Un dilemme impossible
Pire, cette réduction augmenterait drastiquement les coûts salariaux des entreprises et mettrait plus globalement les PME dans une position difficile. Contrairement aux grandes structures, la présence de tous les collaborateurs est en effet essentielle au bon fonctionnement des PME. Elles se retrouveraient dès lors face à des choix impossibles : fonctionner cinq jours par semaine avec des collaborateurs absents ou "fermer" un jour par semaine en plus. Et dans tous les cas trouver, accueillir, former et payer la perle rare/introuvable qui pourra remplacer tous ses collègues lorsqu’ils seront absents.
Pourtant, l’évolution technologique, sociétale et la volonté des collaborateurs de toutes générations impose la réflexion quant à notre cadre légal sur la durée du travail. Et si nous appelons une évolution de nos voeux, c’est celle de la flexibilité. Il faut laisser aux entreprises et à leurs collaborateurs le soin de déterminer ce qui est faisable et acceptable dans leurs situations. Car notre objection ne vise pas la réduction du temps de travail elle-même. C’est son caractère général, imposé d’en haut et sans flexibilité qui est inacceptable.
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