Vacances j'oublie tout… Certes, mais pour profiter de ce souffle salvateur, de cette exquise bouffée loin des obligations du boulot, il y a tout de même quelques règles à ne pas… oublier. Et une nouvelle à appréhender depuis le début de cette année. Afin d'être conforme à la législation européenne qui garantit quatre semaines de congés payés au travailleur, il est désormais possible de reporter ses jours de congé en cas d'incapacité de travail pendant lesdites vacances. Auparavant, si un travailleur tombait malade, par exemple, pendant ses congés, ces jours "off" étaient perdus. Le législateur européen souhaite que le travailleur qui se retrouve dans pareille situation puisse reporter ses jours de congé. En substance, un collaborateur a pris deux semaines de congé mais se retrouve cloué au lit toute la deuxième semaine. Cette dernière n'est plus considérée comme des vacances et il aura alors la possibilité de profiter de cette semaine de congé par la suite.
Évidemment, tout cela est cadré pour éviter les zones grises. Une série de causes de suspension pour conserver son droit aux jours de congé a été définie. Un délai aussi : 24 mois suivant l'année de vacances pour laquelle ces jours sont encore à prendre. Concernant les raisons, elles englobent notamment (NDLR: retrouvez la liste complète sur ucm.be) les accidents de travail ou maladies professionnelles, les autres accidents ou maladies, le repos de maternité, le congé prophylactique, celui de naissance ou d'adoption. Dans pareille situation, l'employé aura droit au salaire garanti.
À charge, cependant, pour lui de fournir un certificat médical, de partager son lieu de résidence s'il ne se trouve pas à son domicile et d'informer son employeur s'il souhaite maintenir ses jours de vacances directement après son retour d'incapacité. L'employeur, de son côté, paie un pécule de vacances au mois de décembre de l'année de vacances pour ces jours de congés non pris. Il s'agit, en fait, d'une avance sur le salaire normal pour les vacances reportées.