Électronique Sécurité, L’ALARME pour éviter les larmes
16/01/25

À la frontière française, l’entreprise Électronique Sécurité s’est spécialisée dans la protection électronique des biens et des personnes. Portée par un savant mélange de savoir-faire et de proximité, la société a convaincu de nombreux gros noms de faire appel à ses services. Notamment, et la liste est loin d’être exhaustive, la SWDE, BEP Environnement ou encore Namur Expo.
Ce sont des lieux qui font fantasmer l’imaginaire collectif. On imagine le personnel de ces entreprises jouer un rôle dans le dernier « James Bond » ou « Mission Impossible », leur système de protection devant permettre de sécuriser des données ultra-sensibles et confidentielles. Mais ça, c’est la fiction. En réalité, les entreprises spécialisées en sécurité électronique sont comme beaucoup d’autres. Elles sont situées dans un zoning on ne peut plus commun – le long de la N5 à Mariembourg dans le cas qui nous concerne, ce qui lui offre une facilité d’accès inégalable – , ont pignon sur rue avec une devanture classique ainsi qu’un showroom accessible présentant leurs derniers produits. Ici, pas de Daniel Craig et de Tom Cruise, mais un autre duo bien plus sympathique : Salvatore Spateri (à gauche sur la photo) et Sébastien Dujacquier. Les deux camarades ont pris les rênes de cette PME créée dans les années 80 en 2022 à la suite du décès de l’ancien patron. « Au début, il vendait surtout des systèmes hifis pour les véhicules. Puis il s’est diversifié aux alarmes de voitures et, par la suite, au créneau des alarmes résidentielles », explique Salvatore Spateri. « Au moment du décès, j’étais employé dans l’entreprise et Sébastien un partenaire. On se connaissait bien et on a décidé de parcourir un bout de chemin ensemble ». Car à côté de cette casquette de gérant d’Électronique Sécurité, Sébastien Dujacquier est également patron de la SRL Dujacquier Électricité. Un duo gagnant tant les deux métiers, installateur d’alarmes et électricien, sont interconnectés.
Certification maximale
Dans leur quotidien, les deux compères s’occupent donc de l’installation et du service après-vente de systèmes d’alarmes filaires et non filaires, de vidéosurveillances, de contrôles d’accès, de parlophones et, de temps en temps, de coffres-forts. Et si on n’est effectivement pas au niveau d’un scénario de « Mission Impossible », certaines technologies sont impressionnantes. Notamment tout ce qui concerne la vidéosurveillance. « L’intelligence artificielle est arrivée dans nos produits depuis pas mal de temps déjà. On est donc capable de réaliser de la prévention extérieure avec des caméras efficaces à 99,9 % », détaille Salvatore Spateri, avant de spécifier son processus. « Nous avons par exemple des caméras avec un double objectif. L’un est optique, l’autre thermique. Cette caméra peut différencier un être humain d'un chien ou d'un chat… En plus de son utilisation plus ‘classique’, cet objet est relié à l’alarme. Donc, quand elle va détecter un être humain dans une zone déterminée, elle va déclencher une alarme bien précise. Si besoin, les images peuvent être transmises au dispatching qui va directement voir que c’est une intrusion et appeler la police. Ça, je sais qu’on n’est pas beaucoup à le réaliser ». Preuve de son expertise, la boîte est agréée « INCERT » jusqu’au grade 4, soit le maximum, pour les systèmes d’alarme et pour les caméras de vidéosurveillance. Comme ça, ce terme ne vous dit probablement rien, mais INCERT se présente comme une « marque de qualité dans le domaine de la protection des bâtiments et des véhicules contre le vol en Belgique ». Elle assure que les installateurs certifiés « ont apporté la preuve de leur savoir-faire et d'un niveau de service très exigeant ». Ce label est notamment reconnu par toutes les compagnies d’assurances. « C’est le seul label de qualité qui existe en Belgique, autant au niveau de l’installateur que des produits utilisés », indique Sébastien Dujacquier. « C’est l’unique moyen pour le client de savoir qu’il travaille avec une structure contrôlée, tant au niveau administratif que de nos équipes, de nos devis, de nos installations… On se plie à cette règle en plus parce que c’est un gage de qualité supplémentaire. On a l’INCERT pour l’alarme et les caméras. Sur ce ces dernières, on était d’ailleurs les tout premiers à le décrocher en Belgique ».
Cette garantie permet notamment de se démarquer de la concurrence, tant pour séduire des clients privés que des professionnels. Deux catégories bien distinctes qui ont également des besoins différents. « Avant notre reprise de l’entreprise, j’aurais dit que notre public était davantage composé de particuliers », note Sébastien Dujacquier. « Depuis, la situation s’est un peu inversée. L’avantage pour les professionnels, c’est qu’on rassemble toutes nos techniques sur le chantier. On termine par exemple une installation pour Boissons Sambre & Meuse, une société du Groupe Chimay. Sur un bâtiment de cent mètres de long, on a placé des alarmes incendie suivant la norme S21-100, des alarmes filaires, des caméras ainsi qu’un contrôle d’accès contrôlable à distance, notamment pour les barrières ».
Prévenir les incendies
Ça y est, la référence est tombée. Nos deux acolytes ont mentionné le terme S21-100. On ne parle pas ici du dernier smartphone d’une marque sud-coréenne bien connue ou du modèle d’un constructeur automobile japonais, mais bien une d’une norme belge pour la détection d’incendies : la norme NBN S 21-100-1:2021 pour être exact. Elle succède elle-même à sa grande sœur, la NBN S 21-100-1, moins claire et moins complète, elle-même issue d’un texte original (qui a bien évolué depuis) datant de 1986. On vous évite le charabia administratif mais ce texte indique en gros aux entrepreneurs où, quand et comment ils doivent installer leur système de détection d’incendies. On y retrouve aussi par exemple les conditions d’entretien de ces systèmes ainsi que différents cahiers des charges. Un document incompréhensible pour de nombreux indépendants, mais une aubaine pour Électronique Sécurité qui s’est spécialisée dans ce créneau. « C’est vraiment devenu un acteur majeur pour nous aujourd’hui. La norme est assez précise et on la maîtrise parfaitement », glisse Sébastien Dujacquier. « C’est une norme proprement belge qui est suivie par une inspection via un organisme agréé qui donne lieu à une réception ou pas. On n’est pas énormément à la maîtriser sur le bout des doigts en Wallonie, mais c’est vraiment devenu une de nos spécialités. On s’est donné les moyens et nos installations sont reconnues dans 100 % des cas. Donc on n’est pas si mauvais », complète en se marrant Salvatore Spateri.
Alarme versus télésurveillance
Aujourd’hui, ce sont d’ailleurs ces installations de détection d’incendies qui rapportent le plus à la société de Mariembourg. Devant les ventes en one-shot de systèmes d’alarmes, avec ou sans fil. « Le système de caméras devient aussi de plus en plus convoité car on jongle avec les images et la détection », confie Sébastien Dujacquier. De quoi se démarquer, une nouvelle fois, de la concurrence. Qu’elle soit confidentielle pour le commun des mortels ou beaucoup plus connue, comme c’est le cas pour Verisure. Même si les deux dirigeants tiquent quand on qualifie le géant suisse de concurrent. « Ce n'est pas un système d’alarme, mais de télésurveillance, c’est totalement différent… Ils ne peuvent donc pas installer de sirènes extérieures. Les éléments qu’ils installent communiquent juste avec leur dispatching qui les traite par la suite. Ce système génère un abonnement mensuel au client. Aucun installateur belge ne sait travailler là-dessus car techniquement, ce n’est pas une centrale d’alarmes. Ce sont deux choses différentes dans le sens où il y a des éléments de détection mais pas de système d’alarme ».
Reste la question inévitable du prix d’un tel investissement. Comptez en règle générale entre 2.000 euros et 3.000 euros pour un particulier et entre 20.000 euros et 70.000 euros pour un professionnel. « C’est compliqué de donner une budgétisation pour un professionnel. Cela dépend de ce qu’il veut, de ce qu’on lui impose, du nombre et de la taille des pièces, de la présence de machines industrielles… », conclut Salvatore Spateri.
Carte d'identité de l'entreprise

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Secrétariat social
« La collaboration avec UCM remonte à longtemps », se souvient Salvatore Spateri. « Quand nous avons repris l’entreprise avec Sébastien, il était tout à fait normal de continuer avec UCM vu leur professionnalisme ». Électronique Sécurité a eu recours à plusieurs services spécifiques ces dernières années. À savoir, notamment, un accompagnement pour l’octroi du Plan SESAM ainsi que l’outil « écritures comptables personnalisées ». « UCM nous a vraiment soutenus pour les aides SESAM qui peuvent être très fastidieuses à obtenir d’un point de vue administratif ». Vous l’aurez compris, la relation est au beau fixe entre les deux parties. « Tout se passe très bien », confirme Charline Delfosse, gestionnaire du dossier. « En reprenant la société, ils se sont rendu compte que certaines choses n’étaient plus faites correctement mais, depuis, c’est un dossier qui tourne bien ».
Insister sur la proximité
Tout au fil de l’entretien réalisé avec les deux dirigeants, un élément ressort sans cesse comme véritable fil rouge reliant tous les services de l’entreprise : la proximité. « C’est vraiment quelque chose qui nous tient à cœur. Il faut savoir que les chantiers, Sébastien et moi les coordonnons nous-mêmes. On y met un point d’honneur comme on est le contact direct du client. On veut que ce soit exécuté comme ça doit l’être. Je pense que c’est aussi un point qui nous démarque de la concurrence », note Salvatore Spateri. Une attention pour le client qui se retrouve jusqu’au service après-vente, que les patrons veulent irréprochable. « Le problème, c’est que nos interventions peuvent consister en plein de demandes différentes. Cela peut aller d’un détecteur qui connait un dysfonctionnement technique ou une caméra qui n'enregistre plus à des difficultés plus larges au niveau du réseau. Dans ce cas, le souci ne vient pas forcément de chez nous mais nous sommes l’interlocuteur du client. Raison pour laquelle on doit être le plus réactif possible. On a la capacité des gros groupes tout en amenant les services d’une entreprise de proximité ».
Un métier méconnu
Preuve de la bonne santé de l’entreprise, l’équipe de techniciens chargée d’installer les alarmes a quasi doublé depuis 2022. Si, globalement, la société n’est pas confrontée à une pénurie de marché, elle n’a néanmoins pas toujours énormément de choix au moment de sélectionner ses nouveaux collaborateurs. Une rareté qui s’explique entre autres par la spécificité du métier, pour lequel il est possible de suivre des formations à l’IFAPME. « Malheureusement, ce genre de profil ne court pas les rues. Je pense qu’ils ont déjà annulé certaines formations car il n’y avait pas d’inscrits. Ce sont rarement des jeunes qui se lancent dans cette formation. C’est souvent un projet plus mûr, pour une personne davantage âgée qui ne désire plus travailler exclusivement dans l’électricité. Le boulot est très varié. On fait de la programmation, du tirage de câble, il faut être propre et minutieux dans son travail », note Sébastien Dujacquier. La société communique d’ailleurs de plus en plus sur les réseaux pour montrer les différentes facettes du métier. Une manière d’attirer de nouveaux talents ainsi que des clients. « Et si ça peut aider certains jeunes à se lancer dans le secteur, tant mieux ! ».