Bruxelles : finance&invest.brussels
Bilan express

En quelques années, l'invest bruxellois (autrefois SRIB, aujourd'hui finance&invest.brussels) s'est radicalement transformé. Nouvelle direction, gouvernance renforcée, stratégie revue (axée sur deux publics cibles : les start-ups, scale-ups et PME d'un côté ; les TPE, coopératives et entreprises sociales de l'autre), recapitalisation (131 millions d'euros en décembre 2020), réduction des coûts internes… Le point avec son CEO depuis 2018, Pierre Hermant.

Le CEO de finance&invest.brussels Pierre Hermant.

- Le nombre d'entreprises aidées est passé de 99 en 2017 à 700 en 2021. Est-ce l'effet d'une stratégie plus adaptée à l'économie bruxelloise ou de la crise Covid ?

- Les deux en réalité. Dès 2018, notre stratégie a veillé à viser davantage les indépendants et les PME, car ils constituent la majorité des 160.000 entreprises de la Région bruxelloise. Nous avons ajouté à ce recentrage un important effort pour digitaliser et automatiser nos traitements des dossiers. Tout cela était prêt en 2020, quand la crise sanitaire a surgi. Cela nous a permis de répondre de façon plus prompte aux demandes. Les deux ont donc joué. Au final, l'an passé, nos interventions – prêts et prises de participation – se sont élevées à 140 millions d'euros.

- Une nouveauté est le fonds boosting.brussels. Ouvert depuis janvier dernier et fort de 80 millions d'euros, il entend aider les PME qui, par manque de solvabilité, sont freinées dans leur développement. Avez-vous déjà enregistré des demandes ?

- Ce fonds vise les PME d'une certaine taille et les dossiers, complexes, demandent du temps. Deux sont en passe d'être bouclés. D'autres sont à l'étude. Le soutien prend ici la forme de crédits "Mezzanine". Ceux-ci sont sans garanties et sans effets dilutifs sur l'actionnariat. C'est du capital à risque. Qui peut, aussi, faire levier auprès des banques. Notons que nous avons également renforcé les moyens pour soutenir les TPE. Nos filiales spécifiques Brusoc et Brustart ont reçu respectivement 15 et 10 millions supplémentaires.

- Quels sont vos projets ou vos perspectives pour les mois à venir ?

- Nous allons suivre de près le retour des navetteurs, des touristes internationaux et des visiteurs d'affaires dans la capitale, maintenant que la crise corona s'est calmée. Ceux-ci sont vitaux. Ils procurent un effet d'entraînement très important sur une foule de commerces : horeca, boulangeries, services, etc.

- Le reporting durable (les engagements en matière d'environnement, de social et de gouvernance) devient un critère utilisé par les banques dans leurs décisions d'investissement. Est-ce aussi votre cas ?

- Oui, mais nous ne le considérons pas comme une méthode de sélection. Plutôt comme un outil permettant aux entreprises d'améliorer leur compétitivité, d'anticiper des normes environnementales, de devenir proactives pour mieux convaincre plus tard leurs clients, leurs partenaires, leur banque… À cet effet, nous avons développé un modèle propre, le Sustainable Investment Framework. Il nous permet d'accompagner concrètement les PME qui veulent s'engager en ce domaine.

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