C'est un document de 163 pages qui va recadrer toute la politique bruxelloise de soutien aux entrepreneurs. La stratégie régionale de transition économique (SRTE) va réorienter les aides aux entreprises et aux investissements, déterminer les accompagnements proposés, encadrer les financements publics…
La secrétaire d'État bruxelloise Barbara Trachte (Écolo).
La secrétaire d'État en charge du dossier, Barbara Trachte (Écolo), a présenté la stratégie aux partenaires sociaux. Pour y voir plus clair, UCM Magazine lui a posé quatre questions.
- Une chance, évidemment ! La transition économique ne limite pas la possibilité de faire des affaires. Au contraire, c'est l'opportunité d'en développer de nouvelles, soit en partant de rien, soit en réorientant des activités existantes. Regardez ce que les responsables de plus grandes entreprises disent et font : ils sont nombreux à prendre en compte la nécessité de limiter le réchauffement climatique et de protéger l'environnement. Ne pas s'intégrer dans la dynamique de transition, c'est un risque, voire une menace pour son entreprise.
- Nous voulons renforcer les outils de financement, d'accompagnement et d'hébergement des entreprises. En 2030, tous les leviers économiques de la Région bruxelloise se concentreront sur le soutien aux entreprises exemplaires des points de vue social et environnemental. Mon pari et ma volonté, c'est qu'avant cela, chaque entrepreneur se sera engagé dans la transition et aura donc accès à ces leviers.
- Nous proposons déjà une offre d'accompagnement, via Hub notamment ! Mais nous venons, via un appel à projets, de mandater des partenaires privés pour l'accompagnement des entreprises, aux différents stades de leur vie et dans des thématiques variées. L'objectif est de compléter ce que font les acteurs publics pour soutenir les entrepreneurs qui veulent développer leur activité ou l'adapter à la transition économique, y compris dans la recherche et la levée de fonds.
- Un acteur économique peut être exemplaire dans le domaine environnemental et/ou le social. Il peut opter pour une utilisation rationnelle des ressources (recyclage, économie circulaire, amélioration de la performance énergétique…) ou fournir des emplois de qualité. De nombreuses PME bruxelloises sont aujourd'hui des modèles, dans différents secteurs. Je pense à la construction, mais aussi à la logistique ou à l'alimentation. Ce sont des activités où les changements à réaliser sont importants, mais où les gains sont substantiels.