L’augmentation générale des prix et sa "réponse" salariale doivent être anticipées dans l’élaboration des budgets 2024 et 2025.
Les deux notions sont intimement liées, l’une étant finalement la conséquence de l’autre. L’inflation, c’est la perte du pouvoir d’achat d’une monnaie qui se traduit par une hausse générale et continue des prix des biens et services. Donc, en traduisant, la même somme d’argent ne permet pas d’acquérir la même "chose" à deux moments différents. Pour une entreprise, cette augmentation globale touche les coûts de production et l’achat des matières premières auprès des fournisseurs comme elle diminue le pouvoir d’achat des employés et ouvriers. Arrive alors l’indexation, pour contrer ces effets. Ce mécanisme permet d’ajuster les salaires en fonction de l’augmentation. De quoi, donc, garantir aux travailleurs un maintien du pouvoir d’achat malgré la hausse des prix. En substance, tout augmente de façon plus ou moins corrélée mais pas de manière uniforme.
La fréquence des indexations et le mode de calcul de ces dernières sont fixés par les partenaires sociaux au sein de chaque secteur ou de l’entreprise. Du coup, le moment et le montant du coefficient d’indexation diffèrent selon la commission paritaire dont l’entreprise relève. Il est donc essentiel, pour un chef d’entreprise, d’être proactif. De maîtriser ces facteurs qui affectent coûts et compétitivité et de ne pas sous-estimer les impacts que ces hausses générales. L’indexation peut survenir pour deux raisons. Il y a d’abord celle qui est dénommée l’indexation à date fixe. Par exemple, annuelle, semestrielle… Le pourcentage d’indexation est fixé en comparant l’évolution des indices depuis la dernière indexation. La seconde indexation est liée au dépassement d’un indice pivot. Pour faire simple, les salaires sont indexés, donc augmentés, dès qu’un seuil de valeur, défini en amont, est atteint ou dépassé. Il y a alors deux façons d’agir. Soit le pourcentage d’indexation est fixe, soit il est défini en comparant l’évolution des indices depuis la dernière indexation.
Voilà pour la trame générale d’une situation économique qui, globalement, est malmenée par une inflation qui a montré son caractère depuis la guerre en Ukraine. Au point d’en être galopante durant les premiers mois du conflit. Il est donc plus que nécessaire de prendre cette variable en considération dans l’élaboration des budgets salariaux 2024 et 2025.