Fin avril, les autorités communales dinantaises inauguraient en grande pompe la Croisette. Quels en sont les effets sur l'activité commerciale ?
Ces derniers mois, dans la presse, on a pu lire tout et son contraire sur Dinant et sa Croisette. L'UCM a voulu (r)établir la vérité en sondant les commerçants du centre-ville. Les premiers constats sont positifs. Les Dinantais se sont réapproprié leur ville et se promènent fréquemment sur la Croisette, comme les nombreux chalands de tous horizons. Le secteur horeca disposant de terrasses sur la rive réaménagée est très satisfait. Reste à savoir si la hausse de fréquentation est due à la Croisette ou à l'extraordinaire météo. Certains tempèrent leurs propos et comptent refaire le point après l'hiver et au bout d'un an, pour déterminer l'impact réel sur leur chiffres d'affaires. Mais tout n'est pas rose. La relation avec la Ville concernant la gestion des terrasses s'apparente à de l'amateurisme et quelques établissements en ont même perdu l'exploitation.
Les commerces des environs sont positifs. "Il y a et il y aura toujours des râleurs, explique une commerçante, mais si on regarde l'avenir, cela ne peut qu'aller mieux. Je me sens sereine. De nouvelles enseignes apparaissent et des clients au pouvoir d'achat plus élevé poussent la porte de mon commerce."
Pour Christophe Tumerelle (MR), échevin du commerce, "la Croisette est devenue un lieu de rassemblement et de convivialité. Nous avons conscience qu'elle ne va pas tout arranger en matière de dynamique commerciale. Nous devons poursuivre nos efforts pour rendre les quartiers plus attractifs. Une nouvelle signalétique, du mobilier urbain cohérent se mettent en place et nous communiquerons encore sur les primes à l'embellissement de façades et à l'installation de nouveaux commerces."
Dinant s'est dotée d'un bel outil de valorisation. Aux autorités communales d'ajuster le tir pour que la tendance positive régnant rive droite gagne les rues avoisinantes et la rive gauche.
