Il y a une lumière au bout du tunnel. À partir du 5 janvier, le vaccin va protéger les plus fragiles et peu à peu repousser le virus. Mais quand pourrons-nous revivre normalement ? Pas avant l'été ? Dès le printemps ? En tout cas, les fêtes de fin d'année seront bien ternes, avec l'impossibilité de se réunir et de voyager. Et l'année 2021 s'annonce angoissante et dramatique pour des milliers d'indépendants et de chefs de PME.
Le 23 novembre, UCM a tiré le signal d'alarme pour les commerçants. Sans réouverture avant les fêtes, 87 % craignaient pour la survie de leur activité. La pression a payé. Les magasins ont pu rouvrir le 1er décembre, avec des restrictions sanitaires. Le chiffre d'affaires de décembre, soutenu par les appels à "consommer local", permettra-t-il de sauver la mise ? Pour certains oui, pour d'autres non. Difficile de se prononcer sans connaître les aides accessibles en 2021.
Les métiers de contact (coiffeurs, esthéticiennes, pédicures… mais aussi les salles de fitness) avaient pu rouvrir au printemps dans la foulée des commerces. Rien de tel cette fois. UCM a insisté, avec les fédérations professionnelles, pour une reprise au plus tard le 19 décembre, dans un contexte sanitaire sûr. Le gouvernement a écouté les arguments. Au moment d'écrire ces lignes, la décision n'était pas connue.
Il était acquis, malheureusement, que les cafés et restaurants ne pourraient pas reprendre le travail avant la mi-janvier au mieux. Ils seront restés fermés pendant cinq mois cette année et auront ouvert pendant cinq autres mois dans des conditions difficiles, avec un nombre restreint de clients. Il y a eu des aides bien sûr, mais aussi tant de charges qui ont continué à courir. Le secteur était fragile avant la crise avec un taux de faillite déjà élevé. L'horeca risque fort de s'effondrer.
La situation est encore pire dans l'événementiel, la culture et le sport. Les rentrées financières sont quasi nulles depuis la mi-mars et la date la plus proche pour une reprise progressive est mi-février. C'est un secteur essentiel à l'économie, mais aussi à la vie en commun, qui est en passe de disparaître.