Pour enrayer le réchauffement climatique, la tarification carbone est une idée émise en 1992, mise en œuvre dans plus de quarante pays. Il s'agit de décourager les émissions de CO2 par une taxe progressive sur les énergies fossiles.
Un important colloque a eu lieu en Belgique. L'UCM était invitée à exprimer le point de vue des PME. C'est oui, sous conditions strictes.
C'est oui parce que 40 % des chefs de PME disent ne pas connaître leur consommation d'énergie. Une prise de conscience est le premier pas vers des économies souhaitables à court terme et indispensables à moyen et long termes. Le prix des énergies fossiles va tôt ou tard flamber. Anticiper le phénomène, c'est se donner un avantage concurrentiel. L'efficacité énergétique des entreprises belges est aujourd'hui faible. Elle pourrait être augmentée de 50 % ou plus dans de nombreux secteurs (transport, bâtiment...). Cette marche en avant générerait 80.000 emplois.
Une tarification carbone n'est toutefois acceptable que si elle est budgétairement neutre. L'argent versé par les PME doit revenir aux PME sous forme d'aides à la transition énergétique : sensibilisation, analyses, accompagnement, subsides et primes, financements à taux zéro, etc. L'autoproduction, envisagée par 34 % des chefs d'entreprise, doit aussi être soutenue.
Avant de taxer, il faut encore trouver une solution pour les 22,5 % de PME qui louent leurs locaux. Si elles améliorent la qualité du bien immobilier, un juste retour doit leur être garanti.