Ah les fameuses cotisations sociales… Elles rythment la vie des indépendants même si ce n’est évidemment pas la chose la plus agréable de leur quotidien. Chaque entrepreneur doit, en Belgique, s’en acquitter. Leur montant dépend de plusieurs facteurs liés au statut et au revenu. Et si, pour vous, tout ça est brumeux comme un matin d’hiver, point de panique, UCM est là pour lever le voile nuageux.
Pour commencer, question fondamentale, à quoi servent ces cotisations sociales ? Elles permettent de maintenir vos droits à la sécurité sociale. Chez le salarié, elles sont prélevées directement sur le salaire. En tant qu’indépendant, ces dernières sont calculées et réclamées par votre Caisse d’assurances sociales. Et donc, en pratique, être en ordre de cotisations sociales vous donne l’accès à des droits multiples (voir ci-contre), qui vont des congés de maternité et paternité au droit passerelle en passant par des droits pour votre pension.
En découle un autre questionnement : comment ces fameuses cotisations sont-elles calculées ? D’abord, leur temporalité est trimestrielle. Donc, les mois de janvier, février et mars représentent une « période », les trois mois qui suivent une autre… Et chaque trimestre entamé est à valider. Du coup, préférez début avril à fin mars, par exemple, pour lancer votre activité histoire de ne pas devoir payer des cotisations pleines pour seulement quelques jours. Sachant, pour en revenir à la question liminaire de ce paragraphe, que le montant que vous payez chaque trimestre est considéré comme provisoire. Pourquoi ? Car les cotisations sont initialement calculées sur base d’un revenu estimé ou sur base du revenu indexé de la troisième année qui précède si votre activité a déjà pris de l’âge. En l’occurrence, l’année de référence est 2022. Au montant de ces cotisations s’ajoutent également les frais de gestion de la Caisse d’assurances sociales, approuvés par le ministre (4,05%).
Donc, pour 2025, si vous lancez votre activité, lesdites cotisations seront provisoirement basées sur un forfait légal ou sur base d’un revenu que vous avez estimé. Ce montant dépend de votre catégorie d’assujettissement. Pour un indépendant à titre principal, le revenu forfaitaire annuel est fixé à 17.008,88 euros. Les cotisations trimestrielles démarrent à 907,01 euros. À préciser que si vos revenus sont peu élevés, il est possible de bénéficier d’une réduction (pendant les quatre premiers trimestres pour l’indépendant à titre principal). Dès que l’administration fiscale aura communiqué votre revenu réel, en général dans les deux ans qui suivent l’année concernée, la Caisse d’assurances sociales adaptera les cotisations et vous enverra un décompte. Avec un supplément à payer ou des trop-perçus en votre faveur. Pour éviter une différence trop importante entre les cotisations basées sur le « provisoire » et les cotisations définitives, le montant est facilement adaptable dans l’Espace client indépendant (ECI). Un espace, tout frais tout beau, qui connaît d’ailleurs encore des évolutions après son grand lancement il y a quelques mois. Vous aviez déjà accès à tous vos documents en quelques clics. Il est désormais possible de les recevoir par mail plutôt qu’en papier et d’accéder facilement à votre dossier via votre téléphone.