FédérationLa FRANCHISE, un modèle qui séduit
La FBF, pour Fédération Belge de la Franchise, englobe la plupart de grandes enseignes présentes en Belgique. Elle promeut ce business model qui fait, foncièrement, d’une entité fonctionnant dans un groupe bien identifié un indépendant.
Burger King, Intermarché, Auto5, Carrefour, Point Chaud, Ixina, McDonald,… Le point de convergence entre ces différentes enseignes ? D’accord, entre le premier et le dernier susmentionné, c’est facile… mais pour les autres ? Piège hein. Comme beaucoup d’autres chaines, ces marques qui habillent le paysage belge sont toutes membres de la Fédération Belge de la Franchise. Créée en 1992, la FBF de son petit nom porte haut et fort la puissance du modèle « franchise » et entend le promouvoir, le représenter et le défendre. Elle regroupe ses membres en les associant le plus étroitement possible « à la construction d’une franchise toujours plus dynamique et plus équilibrée ainsi qu’au renforcement du label de franchise authentique. Soit des garanties de qualités et de déontologie, donc de crédibilité auprès des pouvoirs publics », notamment, dixit son site web. « Nous défendons ce business model auprès du grand public, des administrations et des décideurs politiques », expose Carine Janssens, Corporate Relations Manager de la FBF. « Nous sommes présents au plus haut niveau, puisque nous sommes représentés au sein de la commission d’avis des contrats de distribution commerciale et que le gouvernement consulte la FBF sur le modèle d'entreprise de la franchise avant l'adoption de toute nouvelle loi. »
Outre ces enseignes, membres effectifs, il y a également des membres juniors et des « starters ». « Soit des petits réseaux qui commencent à se développer en franchise et que nous aidons à diriger dans la bonne direction », reprend Carine Janssens. « Car il faut savoir qu’il n’existe pas, en Belgique, de législation sur la franchise. Tout entrepreneur qui lancerait sa marque et voudrait utiliser le terme franchise pourrait. D’où l’intérêt, aussi, de notre fédération qui se base sur le Code de Déontologie Européen. » Qui donne un cadre, donc. D’ailleurs, en fait, une franchise, c’est quoi ? La FBF le précise sur son site, chaque auteur a tendance à en donner sa propre définition. Du coup, la FBF se base, là aussi, sur les lignes européennes. Elle énonce ceci. Spoiler alert, c’est la version longue: « La franchise est un système de commercialisation de produits et/ou de services et/ou de technologies, basé sur une collaboration étroite et continue entre des entreprises juridiquement et financièrement distinctes et indépendantes, le franchiseur et ses franchisés, dans lequel le franchiseur accorde à ses franchisés le droit, et impose l’obligation d’exploiter une entreprise en conformité avec le concept du franchiseur. Le droit ainsi concédé autorise et oblige le franchisé, en échange d’une contribution financière directe ou indirecte, à utiliser l’enseigne et/ou la marque de produits et/ou de service, le savoir-faire, et autres droits de propriété intellectuelle, soutenu par l’apport continu d’assistance commerciale et/ou technique, dans le cadre et pour la durée d’un contrat de franchise écrit, conclu entre les parties à cet effet. »
Au franchisé de faire tourner la boutique. C’est un indépendant qui fonctionne sous une bannière

Carine Janssens
Voilà, dit juridiquement comme ça, c’est aussi palpitant qu’une facture d’électricité mais c’est grandement essentiel pour saisir ce qu’est une franchise. Donc, en substance et pour paraphraser via un exemple, si je souhaite ouvrir un fast food, contre une certaine somme, je peux y apposer un grand M, un Q ou un BK, par exemple. Et profiter du savoir-faire et de la force de frappe de la marque, de son aura. « C’est exactement cela », reprend la Corporate Relations Manager avant de développer : « C’est un modèle qui a du succès. Un franchiseur ne doit pas s’occuper du personnel ou des frais. Il développe le concept et transmet le savoir-faire. Il accompagne la mise en route du point de vente, basée sur un concept qu’il a éprouvé. Par la suite, au franchisé de faire tourner la boutique. C’est un indépendant qui fonctionne sous une enseigne ». Ce qui engendre, de facto, certains avantages selon Carine Janssens. « Un indépendant démarre plus vite car il reçoit directement la formation et le savoir-faire de celui qui connaît le mieux le concept. Il ne doit pas inventer lui-même. Tout a été testé. Un Carrefour express, par exemple, tournera le premier jour. Après, bien sûr, un indépendant peut toujours faire des erreurs mais le modèle dans lequel il évolue, avec le business plan avant le départ, minimise les risques. »
En « légère expansion » du fait qu’il n’y a pas « 100.000 réseaux en Belgique », le modèle de la franchise a récemment été égratigné dans l’imaginaire collectif. En cause, Delhaize qui a décidé, il y a deux ans, de franchiser ses magasins « intégrés », engendrant des semaines de grèves devant différentes enseignes. « Ce sont surtout les syndicats qui ont fait peur. La preuve est d’ailleurs déjà là », reprend Carine Janssens. « Nous avons eu des échos très positifs des nouveaux franchisés et du personnel. Ce dernier y est beaucoup plus apprécié que dans un réseau classique où il ne voit jamais le patron. Ici, il le côtoie, est intégré dans le point de vente, et peut être récompensé par quelqu’un avec qui il travaille tous les jours », poursuit-elle, précisant que l’enseigne au Lion ne fait pas partie de la FBF. Il y a, au total, peu ou prou « 350 réseaux de franchises en Belgique », mais tous ne sont pas membres de la FBF. Parce les critères pour devenir membres à la FBF sont très stricts et qu’ils doivent respecter le Code de Déontologie. « Tout est scrupuleusement vérifié par nos juristes », ponctue Carine Janssens, précisant encore que fin mai se dérouleront les ‘Awards de la franchise’. Soit une autre manière de mettre en lumière les réussites du modèle.
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