Depuis le 1er juillet 2019, les indépendants malades sont indemnisés dès le premier jour d'arrêt, pour autant que leur incapacité de travail soit d'au moins huit jours. Le montant reçu est de 37,35 euros par jour pour un cohabitant, 48,71 euros pour un isolé, 60,86 euros pour un chef de ménage.
La loi qui consacre ce progrès social prévoyait que le premier jour indemnisé soit celui du certificat médical, et non celui de la cessation du travail. À l'usage, cette précaution critiquée par UCM s'est avérée en effet contreproductive. "Elle est source d'injustices", a reconnu Jean Hermesse, patron de la Mutualité chrétienne et du Collège intermutualiste national. Un indépendant malade ne consulte pas toujours dès le premier jour, pour diverses raisons (déplacement impossible, week-end, espoir d'aller mieux, rechute inattendue…). Dès lors, il perdait son indemnité, même si le certificat médical était rétroactif.
Le ministre des Indépendants, Denis Ducarme (MR), s'est saisi du dossier et a corrigé cette anomalie. Comme les salariés, les indépendants peuvent dorénavant être indemnisés à partir du jour d'incapacité indiqué sur le certificat médical, et non plus à partir du jour de sa rédaction.