IntempériesLa neige ne GÈLE pas les obligations du travailleur… et de l’employeur
Elle saupoudre le pays d’un blanc poétique qui devient, un temps, l’arène des neiges. Paysages enchanteurs, propices aux rires des enfants et à… l’ire de leurs parents. Le stress de respecter le timing pour se rendre au travail, en tout cas. Voire d’arriver à s’y rendre. Entre les routes rendues glissantes, les conducteurs pas (toujours) adroits dans ces conditions hivernales et la tension qui s’invite dès qu’un flocon pointe le bout de ses cristaux, la neige est rarement la meilleure amie de celui qui doit tracer la route direction le boulot.
Pour autant, si les quelques centimètres qui ont magnifié les paysages début janvier n’ont rien d’exceptionnel (oui, en janvier et donc, en hiver, il neige…), ils ont créé bien des embarras. Certains ont d’ailleurs rebroussé chemin, jugeant la chose compromise. Alors, concrètement, ça se passe comment en pareille froide circonstance ? Si l’employeur est tenu de payer au travailleur la journée complète de travail même si ce dernier a maugréé dans les bouchons pendant trois heures et est arrivé en retard, il est par contre demandé audit travailleur de faire un maximum pour honorer ses engagements professionnels. Donc, par exemple, quand la nature du travail le permet, d’opter pour le télétravail. « C’est une question de bon sens, en fait », a exposé lors du JT de RTL Frédéric Mignolet, le directeur général du secrétariat social UCM. « C’est clair que s’il se trouve confronté à vingt centimètres de neige et que ni les transports en commun, ni sortir la voiture de son garage n’est possible, on ne va pas lui demander de prendre la route à tout prix pour pouvoir montrer qu’il a fait le nécessaire. »
Pour autant, pas question de rester au coin du feu virtuel que propose Netflix. L’employé doit par contre anticiper et chercher des alternatives. « On peut aujourd’hui faire du télétravail. Proposer un jour en plus dans le quota, par exemple », poursuit Frédéric Mignolet. « On peut éventuellement anticiper en se disant qu’on va décaler la prestation ou sortir la voiture du garage plutôt que de devoir dessaler ou déneiger pendant deux heures. Ce sont des questions de bon sens et d’anticipation que le travailleur, l’employeur doivent pouvoir imaginer dans une série de circonstances comme celles-là. » L’année dernière, près de 10 % des travailleurs ont rencontré des difficultés pour se rendre sur leur lieu de travail à la suite de chutes de neige.
Température minimale
Pour ceux qui ont rejoint leur lieu de travail, qui dit neige dit… froid. Oui, ça n’a rien d’une découverte quantique. Mais, du coup, en dessous de certaines températures, l’exécution du travail peut être malmenée. Des seuils légaux, qui dépendent de la charge de travail, ont d’ailleurs été établis. De très légère (18 degrés minimum) à très lourde (10 degrés minimum). Dans le cas où ces seuils seraient atteints, l’employeur a l’obligation de mettre en place des mesures de protection préalablement établies avec le médecin du travail lors de l’analyse des risques liés au froid. Des adaptations techniques pour rehausser la température ambiante à la fourniture de vêtements de protection appropriés en passant par le recours à des méthodes de travail alternatives comme le télétravail. À préciser qu’il existe des dispositions spécifiques pour ceux qui travaillent dehors ou à un comptoir extérieur, par exemple.
Si, malgré tout, ces mesures peinent à dégeler l’atmosphère professionnelle, le recours au chômage temporaire pour cause d’intempéries peut être envisagé. Une décision qui ne pourra être mise en place que si les conditions atmosphériques rendent impossibles (et pas juste pénible donc) la réalisation du travail. L’impossibilité doit être la conséquence directe des intempéries. À charge alors pour l’employeur de prévenir son personnel en amont et d’informer l’Onem, soit le premier jour de suspension effectif, soit le premier jour ouvrable suivant.
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