Les Jeunes EntreprisesFAMILI’ALZH’ : face à Alzheimer, quatre étudiants rebattent les cartes
« Discuter n’a jamais été aussi facile ». Par des cartes pour stimuler l’esprit, les souvenirs et la communication, Chloé, Laura, Nicolas et Maxime ont créé un jeu pour malmener Alzheimer. De l’école au statut d’étudiant-entrepreneur, Famili’Alzh fait bien plus que marquer les esprits.
Ils n’ont pas encore validé leur diplôme qu’ils s’inscrivent déjà sur la carte de ceux qui osent et innovent. De cartes, il en est justement question dans le projet de Chloé, Laura, Nicolas et Maxime, tous les quatre étudiants en dernière année de marketing à Helmo Liège. Le quatuor a imaginé Famili’Alzh, soit quatre jeux de cartes collaboratifs pour solliciter la mémoire, la stimuler et favoriser la communication des personnes touchées par la maladie d’Alzheimer.
La porte aux souvenirs
Une aventure qui a démarré à l’école mais a très vite déboulonné la porte de la salle de classe, quitté les couloirs du campus pour naviguer dans le bain, bien plus vaste, de l’aventure entrepreneuriale. « Nous avons décidé de partir sur cette maladie car nous l’avons tous vécue dans nos familles », expose Laura, vingt-deux ans et déjà l’aisance d’une routinière des affaires au sens évidemment noble du terme. « Nous avions, malheureusement, déjà expérimenté le problème majeur, celui de la communication entre la famille et la personne malade. On a donc voulu, après une étude de marché, créer un outil, un support à cette communication. Ce qui n’existait pas. Nous avons choisi la forme du jeu, l’idée étant d’ouvrir une porte pour raviver la mémoire. Il y a donc quatre packs de vingt cartes, répartis en thématiques. Trois sur les sens - le goût, le toucher et la vue -, le dernier centré sur la mémoire. Le tout sans vraiment de règle car là n’est pas l’important. Par exemple, une carte avec du café, j’aurais pu demander à ma grand-mère si elle aime en boire. Si oui, pourquoi ? Dans quelle tasse… Bref explorer ses souvenirs. Pour le toucher, il y a différentes matières au dos des cartes. La vue, ce sont des vêtements, des objets… Pour ce qui est de la mémoire, on trouve des lieux, des membres de la famille, de la musique... L’idée c’est vraiment de repenser le souvenir à partir de toutes ces cartes, d’ouvrir les portes à la communication pour partir dans tous les sens. »
Le quatuor a testé le jeu, « pour l’instant quatre prototypes qu’on a fabriqués nous-même », en maisons de repos et affiné les contacts avec les différentes associations concentrées sur cette maladie. Les échos sont laudatifs, le projet ne demande qu’à prendre de l’ampleur. D’ailleurs, avec UCM, Laura a pris le statut d’« étudiant-entrepreneur » pour accompagner au mieux les avancées, « pour scinder, le sortir du cadre scolaire et le professionnaliser ». De quoi, par exemple, être excusé quand le quatuor se rend sur un salon et ne peut, de facto, pas assister aux cours. Booster le réseautage, aussi. « Nous avons aussi réalisé une soirée de lancement pour récolter les premiers fonds pour couvrir nos kilomètres, notre matériel professionnel... Le statut m’a permis, par exemple, d’avoir un numéro de TVA. Bien utile pour le traiteur ou l’organisation de la soirée. L’objectif est, à terme, de créer une SRL et qu’on rentre tous les quatre dans la gestion de base ».
Le soutien made in « LJE »
Leur passage, brillant, par « Les Jeunes Entreprises », un partenaire UCM au demeurant, a également été déterminant. « LJE », basé sur le « learning by doing », soit « apprendre en faisant » dans une version sous-titrée certes moins avenante, est un programme permettant aux étudiants de mettre le pied à l’étrier de l’aventure entrepreneuriale avant l’obtention du diplôme. Soit la définition même du parcours de Chloé, Laura, Nicolas et Maxime. « Avant cela, on n’avait pas trop pour objectif de le commercialiser. Mais au vu de tout ça, des retours, on s’est dit qu’on ne pouvait pas laisser passer cette chance. »
La suite ? Un crowdfunding basé sur trois paliers (5.000, 7.500 et 10.000 euros) qui va être tout prochainement lancé pour, ils l’espèrent, entamer la production. Et donner une nouvelle dimension à l’aventure.
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