La politique va reprendre ses droitsLe spectre des élections
Le 26 mai, nous aurons voté depuis un an. Le coronavirus a mis la crise politique entre parenthèses, mais la nécessité d'un gouvernement de plein exercice s'imposera très vite. L'économie va mal, la précarité a augmenté et le budget est à la dérive. Seule une majorité forte et courageuse peut prendre les mesures indispensables avec une vision à moyen terme.
Sophie Wilmès (MR) dirige un gouvernement ultra-minoritaire (38 sièges sur 150). Elle a obtenu le soutien provisoire de tous les partis démocratiques et même des "pouvoirs spéciaux" jusque fin juin, renouvelables jusqu'à fin septembre. Ce sera la date de péremption de son gouvernement. Le Roi reprendra l'initiative.
La probabilité de trouver une coalition a-t-elle augmenté ? Non. Pour trois raisons. D'abord, la confiance entre les présidents de parti, qui pour la plupart se connaissent mal, est au plus bas. Il y aurait des contacts bilatéraux, mais en tout cas aucune entente, ni francophone, ni néerlandophone. On bute sans cesse sur les deux mêmes impossibilités : accorder PS et N-VA ou faire accepter au CD&V et à l'Open VLD un gouvernement minoritaire en Flandre et penchant à gauche.
En second lieu, la priorité est de remettre le pays sur les rails. En clair, il faut assumer des mois d'austérité. Qui est prêt à annoncer des taxes en plus à des entrepreneurs exsangues ? Des économies dans les soins de santé ? Un blocage des salaires et de certaines allocations ?
Enfin, un débat va s'ouvrir sur les "erreurs" de gestion durant la crise : timing du (dé)confinement, manque de masques, soutien défaillant aux homes, etc. Après coup, chacun saura exactement ce qu'il aurait fallu faire ! Le climat politique va devenir féroce, peu propice aux ententes et concessions.
Et donc, s'il reste impossible de former un gouvernement, qu'est-ce qu'on fait ? L'ultime porte de sortie est le retour aux urnes. Chacun sans doute y pense, mais regardera attentivement les futurs sondages avant de s'y résoudre…
Autres actus se rapportant au sujet
- Un employeur peut parfois se retrouver dans une situation qui l'oblige à se séparer de son salarié à cause d'une incapacité médicale définitive qui empêche ce dernier de fournir les prestations convenues.Lire la suite
- Chèques-repasUn bilan satisfaisant mais…Selon le dernier sondage Listen conduit par VIA, l'Association des émetteurs de titres, les titres-repas constituent une aide précieuse et réelle pour de nombreux travailleurs afin de boucler leurs fins de mois. En Belgique, trois millions de personnes issues de 170.000 entreprises bénéficient de cet avantage extra-légal. 80 % d’entre eux sont très satisfaits par cette solution.Lire la suite
- SalairesDu ressort de la concertation socialeSujet épineux s'il en est que celui du salaire minimum. Source légitime de crispations entre les différents acteurs du monde du travail, il fait l'actualité comme il pleut en Belgique. Soit, donc, avec une incessante régularité. En substance, l'Union européenne a pris une directive sur la chose, dont le but est de coordonner les différentes politiques nationales en la matière sans pour autant graver dans la roche un salaire minimum uniformiséLire la suite
- Rapport de la BNBNotre robustesse à l’épreuve de l’état préoccupant des finances publiquesL'attente annuelle du rapport de la Banque Nationale de Belgique (BNB) est un moment crucial pour le monde économique, fournissant une analyse approfondie de l'état de l'économie belge. Pour l'année 2023, la BNB a distribué des évaluations nuancées, mettant en lumière à la fois les points forts et les faiblesses de notre économie.Lire la suite