Nouvelle loi
L'obligation du cash, un cas d'espèce

Argent cash

Faites le test. Tâtez vos poches, vérifiez votre portefeuille. Alors, combien ? Rien ? De la mitraille ? Plus de vingt euros ? Si pas, vous faites partie de la moitié des Belges (48 % pour être précis) qui affirme avoir sur eux entre zéro et vingt euros, selon une enquête de Batopin. Soit la société qui possède les points CASH regroupant les quatre grandes banques du pays (BNP, ING, Belfius et KBC).

Clairement, le paiement en liquide sort dou­cement des habitudes, remplacé par la carte bancaire ou les règlements via le téléphone. D'ailleurs en 2022, sous peine de sanctions, les entreprises étaient tenues de proposer un moyen de paiement électronique à leurs clients. Mais, depuis le début de cette année, une nouvelle loi les oblige à accepter les paie­ments… en cash.

UCM a tapé sur le clou au point d'en fendre le bois, elle s'oppose fermement aux politiques qui réduisent la liberté d'entreprendre, qui sanctionnent et décident ce qui est bon ou pas pour les chefs d'entreprise. Chaque entité est évidemment différente. Elle a ses propres contingences, liées à son secteur d'activité où à la zone géographique dans laquelle elle se si­tue. Selon une étude interne, chez UCM, seuls 3 % des commerçants refusent les paiements en espèces. Nous avons été clair, les entre­prises n’ont rien contre ce mode de paiement, au contraire. Mais les pratiques des banques, et a fortiori des consommateurs, ont tellement évolué que le coût direct et indirect lié à la ges­tion des espèces dépasse parfois celui (pourtant déjà conséquent) des paiements électroniques. Imposer ce genre d’obligation à toutes les en­treprises, sans tenir compte des situations indi­viduelles, c’est nier cette évidence…

En outre, les entreprises vont-elles aussi jouer le jeu ? Va-t-on assister au retour du paiements en cash là où il avait été proscrit, pour de (bonnes) raisons de sécurité, de fai­sabilité, d’utilisation raisonnable de l’argent public ? UCM demande et veillera à ce que tout le monde soit soumis aux mêmes règles afin que, en dépit des messages incohérents du gouvernement, les citoyens et les entre­prises s'y retrouvent, tout simplement.

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