Message des employeurs et syndicatsDigitalisation, mobilité, énergie : investissons !
Les partenaires sociaux fédéraux, réunis au sein du Groupe des dix (G10), ont adressé un message aux responsables politiques. Ils demandent une gestion de l'épidémie compatible avec la bonne marche de l'économie. Les règles fixées doivent permettre aux entreprises de tourner sans généralisation du télétravail, dans le respect de règles sanitaires claires.
Les finances des entreprises et de l'État ont souffert de la crise. Il est urgent de mobiliser les moyens libérés par l'Europe pour soutenir les pays. L'épargne privée a encore augmenté pendant le confinement. Il est possible de diriger cet argent en partie vers des investissements privés et publics.
Le plus tôt possible, un plan de relance s'impose. Employeurs et syndicats plaident pour des investissements "productifs". Il ne s'agit pas de multiplier les subsides ni de gonfler l'administration, mais de mettre l'argent dans des actions et des projets qui vont stimuler la croissance et la productivité, donc entraîner la création d'emplois privés qui vont assurer le financement de la sécurité sociale.
Le G10 souligne que les investissements publics sont faibles actuellement, autour de 2 % du PIB (richesse produite en un an). Il propose de doubler cette proportion en dix ans, en centrant les efforts sur la mobilité, l'énergie et la digitalisation. La mobilité recouvre les déplacements bien sûr, mais aussi les télécommunications. L'énergie suppose un programme d'isolation et de rénovation du parc immobilier public et privé, ainsi qu'une stratégie de développement rapide des modes de production renouvelables.
Enfin, en ce qui concerne la digitalisation, c'est sur la formation qu'il faut insister. Les entités fédérées disposent des principaux leviers mais le fédéral peut agir pour activer les demandeurs d'emploi ou favoriser l'apprentissage tout au long de la vie professionnelle. Le G10 élaborera un plan d'action global.
Un rappel utile
Le Groupe des dix rassemble autour de la table cinq représentants des syndicats (deux CSC, deux FGTB, un CGSLB) et cinq responsables des principales organisations patronales (deux FEB, un UCM, un Unizo et un Boerenbond). Ils négocient tous les deux ans un accord interprofessionnel qui fixe le cadre des relations de travail dans le pays, y compris l'évolution des salaires.
Le G10 évite les décisions politiques à l'emporte-pièce et garantit l'existence d'un droit du travail fédéral. À ce titre, il est dans le collimateur de la N-VA, parti qui le qualifie d'"organisme d'inutilité publique". La déclaration commune sur la relance est une réplique, un acte important par son existence même. Il affirme la volonté et la capacité des représentants des salariés et des employeurs à conclure des accords fédéraux.
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