En 2006, la Wallonie a adopté un "plan Marshall" pour relancer son activité industrielle. Des points forts ont été identifiés et la Région a décidé de miser sur ces "pôles de compétitivité". Ils rassemblent les entreprises du secteur en grappes ou clusters et les mettent en relation avec les universités et les centres de recherche ainsi que les acteurs de la formation.
Les pôles sont aujourd'hui au nombre de six : sciences du vivant, transport-logistique, génie mécanique, aérospatial, agro-industrie, chimie verte et matériaux durables. Dans chacun de ces domaines, l'objectif est de mettre les activités, les compétences et la recherche-développement en synergie pour atteindre un niveau d'excellence et ainsi renforcer la compétitivité de la Wallonie.
L'Iweps (Institut wallon de l'évaluation, de la prospective et de la statistique) a identifié 497 entreprises impliquées dans les pôles de compétitivité, dont 331 PME de moins de cinquante personnes. Il les a sondées et conclut que si la participation à un cluster améliore la performance économique, l'effet positif sur l'innovation est plus aléatoire.
Pour UCM, cela démontre la nécessité de mieux soutenir les PME, majoritaires dans les pôles. Ce sont elles qui ont besoin d'un coup de pouce pour investir en recherche et développement. Le nouveau gouvernement wallon semble l'avoir compris puisqu'il prévoit de simplifier les procédures administratives lors de la soumission de projets et d'accélérer les processus d'évaluation. Il veut aussi stimuler le BtoB entre les entreprises wallonnes, pour renforcer le maillage des PME et leurs liens avec les grandes entreprises structurantes, dont le rôle reste important.