Le revenu minimum interprofessionnel a augmenté de 76,28 euros en avril, pour atteindre 1.806,16 euros brut par mois. Cela concerne environ 100.000 salariés du secteur privé, principalement dans les PME.
Cette augmentation découle de l'accord social de juin 2021, âprement négocié par UCM et son équivalent flamand, Unizo. Les syndicats réclamaient 2.300 euros mensuels, ce qui équivaut à leur revendication de 14 euros de l'heure. Impayable pour les petites entreprises. La hausse a pu être limitée aux 76,28 euros de ce mois. S'ajouteront deux fois 35 euros en 2024 et 2026.
L'accord social 2021-2022, pour préserver la compétitivité des entreprises belges, autorise une augmentation des barèmes de 0,4 % au-delà de l'inflation. Les 76,28 euros s'ajoutent à cette marge salariale et feraient donc déraper le coût de la main-d'œuvre… s'ils n'étaient pas compensés par une réévaluation de la "borne très bas salaires". C'est une réduction des cotisations patronales spécifique pour les rémunérations inférieures à 1.850 euros par mois. Un budget de 15,3 millions d'euros gommera l'effet du relèvement de la borne sur le financement de la sécurité sociale et rendra l'opération neutre pour les entreprises. Qui plus est, UCM et Unizo ont obtenu l'indexation de la compensation pour éviter une hausse insidieuse du coût patronal.
Précision : le revenu minimum interprofessionnel garanti est en réalité annuel. Un salarié ne peut pas gagner moins que 21.673,92 euros par an. Ce chiffre comprend l'éventuelle prime de fin d'année, mais pas le pécule de vacances, qu'il faut donc ajouter.