Le gouvernement wallon a fait du retour à l’emploi dans notre région une priorité. Chez UCM, on s’en félicite. Une quinzaine de pages de notre mémorandum, dans lequel on présentait notre vision de la société d’aujourd’hui et (surtout) de demain lors des dernières élections, était consacrée à cette thématique. Preuve de toute son importance pour un mouvement comme le nôtre.
Ce changement de paradigme au niveau wallon n’est possible que via une réforme du Forem qui doit réinventer sa prise en charge des chercheurs d’emploi. Le gouvernement wallon vient d’ailleurs de lancer l’adoption de deux textes visant une « révolution positive dans l’approche de l’inscription » à l’office wallon. L’objectif est louable : permettre à un demandeur de (re)trouver rapidement un emploi via un accompagnement personnalisé et des outils davantage performants.
Cette réforme, ambitieuse, est essentielle pour les entreprises qui ont besoin d’un partenaire efficace dans leur recherche de personnel. Mais ne perdons pas l’objectif final de vue : ce ravalement de façade doit permettre au Forem – et sa galaxie de partenaires subventionnés – d’être davantage performant, et ce rapidement. Après l’obligation de moyens, place à l’obligation de résultats. Nos indépendants et PME ont déjà assez perdu de temps comme cela.
Cette réforme du Forem ne saurait cependant pas, à elle seule, résoudre toutes les difficultés de recrutement que vous rencontrez. On parle beaucoup de la fin des allocations de chômage après deux ans, de sanctions pour ceux qui ne montreraient pas assez de bonne volonté… C’est vite oublier le pilier essentiel d’une remise à l’emploi : l’employeur.
Sans entreprise, sans les nombreux sacrifices quotidiens de ceux et celles qui font vivre notre société, il n’y a pas de travail. Il est donc indispensable de continuer à les soutenir. Les sociétés doivent être encouragées à engager. Cela passe par l’immense chantier de la simplification administrative, mais aussi par certaines mesures, comme le « zéro coti », aujourd’hui injustement remises en cause alors qu’elles ont prouvé leur efficacité sur le terrain, contrairement à ce que l’on a parfois pu lire ces dernières semaines dans la presse.
Vous l’aurez compris, les autorités doivent tout mettre en œuvre pour que ce retour vers l’emploi se passe le plus sereinement possible, tant pour le travailleur que son employeur. C’est dans cette optique que de nouvelles pistes doivent être étudiées, comme une reprise du travail plus progressive, avec, par exemple au début, un jour ou deux de formation par semaine pour éviter un retour trop brutal en entreprise.
Cela permettrait à l’ancien chômeur ou malade de longue durée de ne pas se brûler les ailes pour que, ensemble, nous atteignions l’objectif européen d’un taux d’emploi à 80 % d’ici 2029.