Concertation sociale en danger
Toute négociation constructive entre les représentants des employeurs et des salariés devient de plus en plus compliquée.
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Je l’écrivais dans ces pages le mois dernier. UCM est globalement satisfait de l’accord présenté par le gouvernement fédéral. Le projecteur a été braqué sur les indépendants qui y sont mentionnés à plus de quarante reprises. C’est une première qu’il convient de saluer. Les spécificités des PME, qu’elles emploient moins de dix, vingt ou cinquante salariés, sont respectées. Le gouvernement prévoit de maintenir des outils pragmatiques comme les flexi-jobs ou les chèques-repas tout en renforçant le volet pension des indépendants. De bonnes nouvelles dans un contexte budgétaire compliqué.
Ça, c’était la réalité d’il y a un mois. Ça, c’était avant la « gifle » reçue par le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale. On s’en doutait, le retour de Donald Trump à la tête de la première économie mondiale allait générer son lot de changements pour nos démocraties européennes. Des difficultés et des opportunités avec lesquelles nos chefs d’entreprises allaient devoir composer. L’Ukraine a été obligée d’intégrer cette réalité en quelques heures. Tout comme l’Europe qui a reçu un véritable électro-choc : la protection militaire américaine est-elle fondamentalement remise en cause ? Pour la Commission, la sécurité des 27 passe par un réarmement massif. 800 milliards d’euros devront être mobilisés en quatre ans. En Belgique, quatre milliards d’euros devront être trouvés d’ici fin 2025 et plus de 17 milliards d’ici la fin de la législature. Une somme colossale, quelques années seulement après les crises Covid et énergétiques qui avaient déjà fortement impacté vos activités et vos sociétés.
C’est donc avec certaines craintes que je vous écris ces lignes. Le budget esquissé par le gouvernement fédéral a été compliqué à mettre en place. Seulement deux mois après l’accouchement dans la douleur de l’accord gouvernemental, il pourrait déjà être totalement revu. Avec une inquiétude claire : que l’effort de guerre ne soit réalisé que sur le dos de nos indépendants et d’autres volets de notre économie. On entend déjà des voix, même au sein de la majorité, se prononcer pour le durcissement de plusieurs mesures qui impacteraient directement nos entrepreneurs. Cela n’est pas souhaitable.
Comprenons-nous bien, nous sommes conscients que l’Europe et la Belgique se trouvent à la croisée des chemins. Des choix difficiles et stratégiques devront être effectués. Mais les acquis en faveur de l’entrepreneuriat et de certains aspects de notre sécurité sociale ne doivent pas être bradés pour des efforts de guerre. Nous sommes cependant conscients que nous devrons consentir à quelques compromis. Nous l’avons déjà fait et nous le ferons encore. À condition que chacun apporte sa pierre à l’édifice. Nous serons particulièrement attentifs à ce que les autorités ne se trompent pas de cible. Et si nous nous dirigeons effectivement vers un réarmement massif de nos régions, que nos indépendants et nos PME ne soient pas oubliés. Ils disposent d’un authentique savoir-faire qui peut aussi être utile en ces temps troublés. Ils ont un véritable rôle à jouer, aux côtés des plus grandes entreprises, pour relever cet immense défi qui nous attend.
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