Un gouvernement en marche pour les indépendants et PME : l’heure est à l’ACTION

Après une période de longues tractations, la Belgique a enfin un gouvernement fédéral. Face à de nombreux défis, cet accord se veut porteur d’une dynamique constructive, en particulier pour les PME. Dans la dernière version de l’accord, plusieurs éléments méritent d’être mis en avant. La politique d’activation de l’emploi se veut ambitieuse ; il est fondamental que l’activité professionnelle soit plus avantageuse que l’inactivité. Les négociateurs ont envoyé un signal fort en faveur du retour à l’emploi en utilisant tant « la carotte que le bâton ». La modernisation du marché du travail constitue également un levier majeur. Une flexibilité accrue, avec nuances, est un atout essentiel pour répondre aux besoins des entrepreneurs. Finalement, n’est-il pas temps de redéfinir notre « contrat de travail » ?

Le gouvernement Bart De Wever prévoit une répartition plus équilibrée des efforts liés à la réintégration des travailleurs malades de longue durée. Jusqu’à présent, cette responsabilité incombait largement aux employeurs, freinant ainsi la dynamique entrepreneuriale et créant à la fois de la surcharge administrative et un climat incertain dans l’entreprise. Une politique de responsabilisation collective (employeurs, mutuelles, médecins, travailleurs) sera mise en place. Nous avons besoin de pouvoir compter sur nos collaborateurs et les embarquer dans nos projets. Un réajustement était nécessaire, et nous saluons cette orientation. Les PME de moins de 50 travailleurs conservent logiquement leur régime dérogatoire. Autre point positif : une simplification administrative substantielle. Un chantier colossal, dont vous vivez tous les jours les conséquences. L’abandon du Federal Learning Account, c’est une avancée concrète et représente un aboutissement des démarches menées UCM ces derniers mois. Nous continuerons sur notre lancée afin de récompenser l’esprit d’entreprise ! À côté de cela, les partenaires sociaux sont invités à rendre un avis pour fin 2026 tant sur l’indexation automatique des salaires que sur la loi qui fixe la norme salariale ; nous y porterons votre voix avec le souhait de combiner la sauvegarde du pouvoir d’achat de vos travailleurs mais aussi et surtout votre compétitivité.

Un autre message fort est envoyé aux entrepreneurs : la reconnaissance de leur rôle clé dans la création de richesses et d’emplois. La compétitivité est mise en avant, l’esprit d’entreprise est valorisé et l’entrepreneuriat se voit enfin récompensé. Le « zéro coti » sera modifié ; son caractère illimité sur l’engagement du premier travailleur est garanti mais les montants sont rabotés ; ce mécanisme s’inscrit toujours pleinement dans cette volonté de soutien aux entreprises. Sur le dossier des pensions, des mesures sont annoncées afin d’instaurer un système plus pérenne et plus juste pour les travailleurs indépendants. Il s’agira de suivre avec attention la mise en œuvre concrète de ces engagements. Bien sûr, tout compromis exige des efforts. La taxation des plus-values, pudiquement rebaptisée « cotisation de solidarité » soulève des interrogations légitimes : il est impératif que cette mesure ne pénalise pas les entrepreneurs ayant bâti leur patrimoine par le travail et la persévérance. Nous consulterons nos affiliés et ferons valoir leurs préoccupations dans ce débat crucial. Ne nous méprenons pas sur cette notion d’« épaules les plus larges ». Enfin, l’axe environnemental de l’accord reste perfectible. Une transition écologique réussie suppose un juste équilibre entre les impératifs économiques, sociaux et environnementaux. Il appartient au gouvernement d’apporter des garanties aux PME et de les accompagner efficacement dans cette transformation, tout en préservant leur compétitivité.

Cet accord marque une reconnaissance explicite du rôle central des PME dans notre tissu économique, ce qui est un signal positif et encourageant. Désormais, place à l’action !

Les éditos des mois précédents

  • Pierre-Frédéric Nyst, Président UCM

    En 2023, ne comptons que sur nous-mêmes !

    Trois PME sur dix, saines au 1er janvier de l'an dernier, sont en train de sombrer dans une grave, et peut-être irréversible, détresse financière. Les pouvoirs publics nous ont aidés mais pas en suffisance et pas assez vite. Pour UCM, il est urgent de verser des aides directes avec diligence et pragmatisme,

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    janvier
  • Pierre-Frédéric Nyst, Président UCM

    Indépendants et plus unis que jamais !

    À ma connaissance, la situation n'a jamais été aussi grave pour les entrepreneurs. Unis et plus que jamais déterminés face à cette catastrophe, nous ferons en sorte de passer le cap de 2023 le plus dignement possible. Les indépendants et les chefs d'entreprise ont droit au respect !

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    décembre
  • Pierre-Frédéric Nyst, Président UCM

    Et si on acceptait que rien n'est plus comme avant ?

    À l'heure actuelle, nos dirigeants n'ont pas apporté la réponse que nous attendions. Les budgets ne sont pas à la hauteur du besoin immense. Nos revendications n'ont pas (toutes) rencontré le succès escompté… Mais est-ce une raison suffisante pour attendre indéfiniment ?

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    novembre
  • Pierre-Frédéric Nyst, Président UCM

    Indépendants sous haute tension

    La situation ne fait que s'aggraver. Factures énergétiques qui dépassent l'imagination, trésorerie épuisée, impossibilité de payer les collaborateurs et les créanciers… Le temps de la parole est révolu, nous réclamons des actes !

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    octobre
  • Pierre-Frédéric Nyst, Président UCM

    Les entrepreneurs, ces oubliés de la crise énergétique

    Il est peut-être trop tard pour sauver nos PME. Et ce n'est pas faute d'avoir tiré la sonnette d'alarme avant le Comité de concertation, les réunions fédérale, régionale et le sommet européen du 9 septembre.

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    septembre