Ans | Juan Perez Gomez (Artisanal Belgian Beer)Un entrepreneur qui a de la bouteille

À la veille de ses 50 ans, Juan Perez Gomez a réorienté sa vie professionnelle et s'est lancé dans la grande aventure entrepreneuriale : début 2016, il est devenu négociant en bières.

Dans son entrepôt ansois, Juan Perez Gomez dispose de plus de 400 références de bières artisanales 100 % belges. Négociant en bières, il donne une visibilité importante aux petites brasseries qui n'ont pas accès aux grands réseaux de distribution. Comment ? Son innovation tient à deux choses : un code-barres unique, un prix unique pour toutes les 33 centilitres ; même méthode pour les 75. "Nous faisons la moyenne de tous les prix de vente, et je prends ma marge vers le bas. Cela nous permet de faire rentrer des produits régionaux dans les rayons des grandes surfaces. Ils n'y auraient pas accès habituellement puisqu'il faut de gros volumes. Nous nous occupons du merchandising, du réassortiment, de la commande et même de la livraison en magasin", explique Juan Perez Gomez.

C'est ainsi que le consommateur lambda peut retrouver au supermarché ses bières artisanales préférées issues de micro-brasseries, comme chez Carrefour par exemple : La Redoutable (la bière des grimpeurs, liégeoise brassée à Binche), Libertas Gentis (brassée chez "Les Fleurs du Malt" à Amay), La Bobeline (micro-brasserie à Spa), La Chatte ("La Brasserie des Tchèts" de Libramont)... pour n'en citer que quelques-unes.

Juan Perez Gomez a été fonctionnaire pendant vingt ans, dont dix prestés en horaire de nuit. La journée, il avait une activité indépendante complémentaire. "Je travaillais de 22 heures à 6 heures du matin. Je rentrais, je dormais quelques heures puis j'étais reparti sur les routes dès midi. J'ai été indépendant à titre complémentaire pendant 25 ans. J'ai toujours été à l'UCM d'ailleurs, et j'en suis très satisfait."

Approchant la cinquantaine, celui qui a toujours eu de l'intérêt pour le contact client s'est senti en contradiction avec sa vie de fonctionnaire. "On est en lien permanent avec le client quand on est indépendant. J'avais envie de m'y consacrer totalement. Finalement, début 2016, je me suis lancé dans la grande aventure. Je travaille avec ma femme et quatre autres personnes. Le chiffre d'affaires a connu une croissance exponentielle ! Nous avons des contacts avec des grandes surfaces françaises. Être indépendant, ce n'est pas toujours simple. Est-ce que cela va fonctionner ? On y croit, mais seul l'avenir peut le dire !"