Brabant wallon | L'influence du numérique
Le BW face aux nouvelles technologies

Le numérique constitue à l'heure actuelle un véritable challenge pour les entreprises. Son développement a également des conséquences sur la mobilité et sur l'organisation du travail à l'échelle brabançonne.

Cela fait maintenant plusieurs mois que l'UCM s'est positionnée sur l'utilité, pour les entreprises, de prendre le pas du numérique dans leur développement. Pierre-Frédéric Nyst, président UCM, le rappelait d'ailleurs lors de son intervention dans le cadre de la tournée digitale Belgium du 6 septembre dernier au Cercle du Lac à Louvain-la-Neuve : "Être présent sur le web (via un site, les médias sociaux...) est devenu quasiment une obligation pour avoir une visibilité minimale auprès des clients. Si l'on s'intéresse plus particulièrement à l'e-commerce, ce peut être une opportunité pour de nombreuses PME de dépasser leur zone de chalandise physique, qui est généralement de quelques dizaines de kilomètres."

Cependant, la transition numérique doit se faire en fonction des besoins et des moyens de l'entreprise. Inutile de vendre en ligne par pure tendance si la demande n'est pas identifiée. Ainsi, poursuivait Pierre-Frédéric Nyst, "il est important de prendre conscience que le numérique tend à s'imposer dans de nombreux domaines et qu'il peut bouleverser complètement une profession : il suffit de penser aux comptables, dont le rôle va évoluer substantiellement suite au développement de la facturation électronique."

Un impact sur la mobilité

Les modes de consommation évoluent et les entreprises le constatent dans leur activité quotidienne. Au-delà de ces changements, l'organisation d'une zone géographique peut également connaître des modifications. Le développement d'espaces de travail partagés ou du télétravail constitue par exemple un moyen de désengorger le trafic lorsque l'entreprise est située dans des noyaux de mobilité dense.

C'est notamment le cas de la société GSK, qui propose à ses employés de travailler à domicile ou de se rendre dans un espace de coworking plus proche de chez eux. Les flux de déplacement en Brabant wallon tendent à se modifier en conséquence. "Le travail flexible pourrait redynamiser certaines régions, comme l'est de la province", explique l'architecte-urbaniste Paul Vermeylen dans Espace-vie n° 274 (mensuel édité par la Maison de l'urbanisme du Brabant wallon). "Si la demande est bien présente, des bâtiments avec affectations multiples pourraient y être développés à l'avenir." Il faudrait, en quelque sorte, amener le travail aux salariés, et non plus les salariés au travail.

Le constat est tout du moins concret : les façons de consommer, de travailler, d'habiter et de se déplacer évoluent en Brabant wallon. Le phénomène est souvent directement lié au développement du numérique et des nouvelles technologies. Il revient donc aux entreprises d'être particulièrement attentives à ces évolutions afin de ne pas rater le train en marche et rester à quai.