Aux TEC, le syndicat socialistedépasse les bornes

Cette fois, c'en est trop ! La CGSP, syndicat socialiste, a déposé un préavis de grève aux TEC du 20 au 22 décembre. Comme une manifestation est prévue le 19, les bus risquent d'être à l'arrêt en Wallonie pendant quatre jours. Quatre jours de plus !

Or, les transports en commun sont indispensables au bon fonctionnement de la société. Les jeunes en ont besoin pour aller à l'école, les personnes âgées ou à faibles revenus pour se déplacer. Lors des grèves, la paralysie des villes, engorgées de voitures, a des conséquences dramatiques pour les commerçants, qui perdent parfois plus de 50 % de leur chiffre d'affaires. Leur infliger une grève de quatre jours la semaine avant Noël est gravissime.

La population est excédée et elle a bien raison ! On ne rappelle pas souvent que les contribuables wallons paient pas loin de 500 millions d'euros par an pour assurer le service des bus. Il fonctionne d'ailleurs très bien, soit dit en passant, sur les lignes concédées aux privés. Mais dans les sociétés publiques, la situation est devenue intolérable.

Les responsables syndicaux eux-mêmes ne cessent de répéter que la grève est un dernier recours lorsque les négociations avec un employeur ont échoué. Dans les TEC, le dérapage est complet. Quelques agents d'extrême gauche, affiliés au syndicat socialiste, s'amusent à bloquer les dépôts comme pour jouer à la révolution. Ils disent s'opposer à la fusion des cinq sociétés TEC, qui ne devrait pourtant rien changer à leur travail. Ils s'indignent d'une interdiction des grèves sauvages – quoi de plus normal pourtant ? – et de l'instauration d'un service minimum.

Ce service minimum, tel qu'envisagé à la SNCB et aux TEC, relève du simple bon sens et du respect des personnes. Il s'agit d'annoncer les grèves et de demander au personnel de se prononcer : "oui, je ferai grève" ou "non, je ne m'associe pas à cet arrêt de travail". La direction opérationnelle recense les employés qui souhaitent travailler et organise, dans la mesure du possible, une desserte des lignes prioritaires (hôpitaux, écoles...) dûment annoncée.

Je trouve totalement normal de laisser travailler les gens qui veulent travailler. Je trouve salutaire de fournir un service aux personnes qui en ont le plus besoin. Je trouve démocratique de ne pas laisser une minorité de gens prendre leurs collègues et les clients "en otages". Arrêter les bus trois ou quatre jours avant les fêtes est irresponsable. J'espère que les dirigeants du syndicat socialiste s'en rendront compte et qu'à défaut, les TEC et le gouvernement wallon trouveront le moyen de laisser travailler la grande majorité des conducteurs et agents d'entretien conscients de leur devoir et de l'importance de leur travail.

 

 

Les éditos des mois précédents

  • Pierre-Frédéric Nyst, Président UCM

    Préparons-nous à la révolution des robots

    Les progrès fulgurants de l'intelligence artificielle permettent dès aujourd'hui de programmer des robots pour des tâches qui semblaient réservées aux êtres humains. La liste des métiers impactés est très longue, très diverse et non encore exhaustive. Elle comprend à la fois des profes...

    Lire la suite
    septembre
  • Pierre-Frédéric Nyst, Président UCM

    Crise politique en cadeau de bienvenue !

    Le nouveau gouvernement wallon MR-CDH a bouclé son budget 2018. Dans les grandes lignes, du point de vue des indépendants et des PME, c’est tout bon. En effet, il n’y a pas un euro de taxes ou impôts supplémentaires. Au contraire, la paléontologique redevance télé est enfin supprimée.

    Lire la suite
    juin