Un drame chasse l'autre :il faut encore tenir bon !

La guerre est revenue en Europe, brutale et monstrueuse. Des centaines de milliers de personnes fuient l'enfer et d'autres meurent sous un déluge de feu. Dans cette épouvante, c'est d'abord aux hommes, aux femmes et aux enfants qui souffrent que vont mes pensées.
De la même façon, si je reviens sur les deux ans de Covid, je veux d'abord évoquer les 30.000 morts dans notre pays, la douleur de leurs proches et la souffrance des dizaines de milliers de patients dans les hôpitaux et en soins intensifs.

Mon devoir, comme président UCM, est de soutenir dans toutes les circonstances les indépendants et les chefs de PME. Nous l'avons fait depuis mars 2020 avec un incontestable succès. Tout n'a pas été parfait mais les chiffres des faillites, de l'emploi et de la croissance prouvent que les aides fédérales, régionales et souvent locales ont été efficaces.
Nous maintenons notre soutien parce que si la page de la pandémie se tourne, définitivement je l'espère, les conditions du retour à la réalité économique ne sont pas remplies.

Les conditions d'un retour à la réalité économique ne sont pas remplies

Depuis la fin de l'année dernière, nous subissons une flambée des prix de l'énergie et de certaines matières premières. L'inflation a repris, entraînant une hausse rapide du coût salarial en raison de la liaison des rémunérations à l'indice des prix. Le déclenchement de la guerre en Ukraine a aggravé la situation.
Les entreprises à haute intensité de main-d'œuvre, que sont souvent les PME, et celles qui consomment beaucoup d'énergie sont dans l'impossibilité aujourd'hui de dégager une marge bénéficiaire correcte. Certaines doivent en plus faire face à des reports de paiement obtenus durant la crise sanitaire.

Nous ne sommes pas revenus au "business as usual". Nos entrepreneurs, parfois en perte de repères après ces deux ans, ont encore besoin de soutien et de pouvoir mettre leur activité en veilleuse. Voilà pourquoi nous avons demandé la prolongation au-delà du 31 mars d'une forme de droit passerelle pour les indépendants dont le chiffre d'affaires reste faible. Nous voulons aussi, pour les employeurs, une prolongation du chômage corona.
À tout le moins, le chômage économique temporaire classique doit être considérablement simplifié, en particulier pour les employés, et le passage d'un système à l'autre doit être automatique au 1er avril.

Les entrepreneurs qui ont besoin d'argent frais doivent pouvoir en trouver dans de bonnes conditions. Et tous, quel que soit leur secteur, devraient encore pouvoir compter sur des administrations et des fonctionnaires compréhensifs. Selon certains échos, des contrôleurs, peut-être frustrés par deux années de quasi-inactivité, feraient preuve d'une rigueur impitoyable pour la moindre erreur ou négligence.
UCM va rappeler aux ministres concernés qu'aujourd'hui plus que jamais, l'état d'esprit est important. Les entrepreneurs ont souffert, se sont admirablement comportés et ont, dans l'ensemble, fait preuve d'une résilience extraordinaire. Ils méritent le respect et une attitude positive. Ne rajoutons pas des tracas aux ennuis !

Les éditos des mois précédents

  • Pierre-Frédéric Nyst, Président UCM

    L'attitude des syndicats est indécente

    Incroyable ! Au moment où le pays tout entier souffre, où l'économie vacille, où le déficit public est abyssal, les syndicats organisent l'agitation sociale.

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    février
  • Pierre-Frédéric Nyst, Président UCM

    Il ne faut pas craquer

    La situation devient intenable ! Le personnel hospitalier est sur les genoux. Les jeunes ne supportent plus l'isolement. Des milliers d'indépendants sont dans l'incertitude et la détresse. Beaucoup se tournent vers UCM. Ils nous interpellent. Ils partagent leur désarroi, leur colère.

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    janvier
  • Pierre-Frédéric Nyst, Président UCM

    Mobilisation générale, y compris des banques

    Je crains les six premiers mois de 2021. Le moratoire sur les faillites se termine fin janvier. Divers reports de paiement vont arriver à échéance. L'activité n'aura pas pleinement repris. Ce sera le moment de vérité pour des milliers d'indépendants et chefs de PME.

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    décembre
  • Pierre-Frédéric Nyst, Président UCM

    A. De Croo : "Nous ne laisserons personne au bord du chemin"

    Ce second confinement traduit l'échec de la maîtrise sanitaire de l'épidémie. Les indépendants et les chefs de PME paient les pots cassés alors qu'ils ont, dans leur immense majorité, respecté les règles, accepté les restrictions et réalisé les investissements nécessaires à la sécurité de leur personnel et de leurs clients.

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    novembre
  • Pierre-Frédéric Nyst, Président UCM

    Soulagé, oui, mais très vigilant !

    Le programme de la coalition Vivaldi, dévoilé le 30 septembre, a l'immense mérite d'exister. Il contient beaucoup d'engagements positifs. Il soulève aussi des interrogations et quelques inquiétudes.

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    octobre