Groupe Loiselet

Vente et location d'engins agricoles et de construction

Famille et stabilité au cœur des affaires

10/05/23

D'Ath à Liège, pour couvrir la dorsale wallonne : voilà le trajet du groupe Loiselet, une société familiale spécialisée dans la vente et la location d'engins agricoles, de parcs et jardins, de construction et industriels.

Clément Dormal

L'histoire du groupe remonte aux années 50. En 1956 pour être précis, lorsque Jacques Loiselet, le grand-père des administrateurs actuels, se lance dans la distribution et le service après-vente de machines agricoles et à traire. L'aventure commence avec une seule machine. Suivront une deuxième, une troisième… jusqu'à ce que Loiselet devienne dealer de différentes marques. La boîte se diversifie ensuite dans d'autres secteurs, tout en continuant d'étoffer sa gamme à destination des agriculteurs.

Au fil des années, le site d'Ath évolue considérablement et l'entreprise poursuit son expansion. Vers l'ouest, à Tournai, où l'on trouve exclusivement du matériel pour parcs et jardins. Mais surtout vers l'est, à Jemeppe-sur-Sambre, et en province de Liège (Waimes et Flémalle) via une participation depuis janvier dernier dans la société Dannemark, importatrice pour la Wallonie d'appareils spécifiques.

Aujourd'hui, le groupe Loiselet reste une affaire de famille, avec les enfants et petits-enfants de Jacques qui opèrent aux différents postes de la société. "On est vraiment une structure familiale", confirme Steve Loiselet, administrateur du groupe. Cet esprit se maintient aussi dans le choix des marques avec lesquelles collabore l'entreprise. Manitou (manutention et terrassement), New Holland (machines agricoles), Komatsu (construction)… tous sont des partenaires de longue date des Loiselet. De quoi répondre au mieux aux besoins des clients. "Il est important de constamment se mettre à la page. L'avantage qu'on a quand on travaille avec des marques premium comme celles-là, c'est qu'elles nous permettent de participer à des formations directement chez le distributeur. On suit toujours des formations, qu'elles soient commerciales ou techniques, pour demeurer à niveau. Les machines évoluent tellement vite qu'on ne peut pas tout savoir", analyse Steve Loiselet.

Vivre avec les saisons

La société peut compter sur les spécificités des différents secteurs dans lesquels elle est impliquée pour tirer son épingle du jeu tout au long de l'année. Sans surprise, le département parcs et jardins fonctionne par exemple mieux au printemps et en été que durant le reste de l'année, alors que le créneau agricole a permis de traverser la crise du Covid. "On était une activité essentielle car si on n'était pas là pour dépanner les machines, les professionnels ne savaient pas travailler et tout aurait été à l'arrêt. C'est pourquoi on a pu rester ouverts. Pour les parcs et jardins, on vendait nos produits en ligne et le client passait prendre son achat qu'on avait déposé à l'extérieur", se souvient Steve Loiselet.

Cet aspect saisonnier n'est pas sans créer des défis. Il faut ainsi prévoir les pièces en conséquence à la bonne période et disposer du personnel nécessaire pour répondre aux demandes de dépannage. Outre la section vente (neuf ou occasion), il est possible de louer les outils visibles dans le showroom. Ce service a commencé au début des années 2000 mais s'est nettement développé depuis 2015. "Notre plus grande force, notre diversité, est aussi une faiblesse. C'est également pour cela que la location s'est beaucoup étendue. Le but est vraiment de mettre en location toutes des machines dont nous sommes distributeurs. Le client qui frappe à notre porte peut dénicher une machine de la marque qu'on commercialise, qu'elle soit plus ancienne, d'occasion récente, ou neuve. Et cela va du plus petit matériel qui se trouve dans le showroom à ce qu'il y a de plus gros." Cette diversité permet à l'entreprise de collaborer avec des particuliers, des indépendants, mais aussi des plus grands noms comme Pairi Daiza (parc animalier), Wanty (construction, terrassement, électricité) ou Argea (réseaux d'eau, d'énergie, de télécoms).

La question de l'électrification

Le succès actuel n'empêche pas le groupe de voir loin et d'envisager notamment, dans un futur plus ou moins proche, l'électrification du matériel mis en vente. "Il est essentiel de s'y préparer. Il faut pouvoir acheter les machines, les retaper, les dépanner… Ce n'est évidemment pas la même chose de réparer un moteur thermique ou électrique. Cela ne nécessite pas la même formation, pas le même esprit de diagnostic."

Se pose également la question de la recharge de tous ces appareils. Les installations actuelles de panneaux solaires, qui ont permis au groupe de passer à travers les mailles du filet de la crise énergétique, ne sont pas suffisantes pour alimenter la flotte existante. "Cela demande tellement d'énergie qu'on ne sait pas si ça va nous bloquer ou non. L'électrification est vraiment au cœur des discussions. Je ne pense pas que notre personnel et nos clients se rendent compte du challenge que ça va être." Car si beaucoup de questions attendent toujours réponse, le mouvement est lancé et de nombreuses marques travaillent sur des prototypes électriques. Ces derniers sont cependant généralement deux à trois fois plus chers que leur équivalent thermique et leur valeur résiduelle reste pour l'instant inconnue.

Comme de nombreux autres entrepreneurs, Steve Loiselet est par ailleurs inquiet de la pénurie de main-d'œuvre. "Avant, on avait du mal à trouver du personnel compétent, alors qu'aujourd'hui c'est déjà bien si je trouve du personnel tout court", pointe-t-il. Selon lui, le rapport de force entre demandeurs d'emploi et employeur a changé. C'est désormais l'entreprise qui doit se vendre auprès de ses futurs salariés et non l'inverse. "Il faut essayer de se faire connaître. Par le passé, les gens cherchaient du boulot et trouvaient ce qu'il y avait. Maintenant, on doit vendre un climat, une ambiance de travail qui soient tentants." Cela passe par la création d'un package salarial attractif et une dose de bouche-à-oreille pour mettre en avant le bon esprit d'entreprise.

Carte d'identité de l'entreprise

Groupe Loiselet

rue des Matelots 70

7800 Ath

Votre accompagnementUCM

Secrétariat social

Sandy Delerue, l'office manager UCM de Tournai, et Julie Devaux, la gestionnaire du dossier, rendent visite deux fois par an à la direction du groupe Loiselet. Le but ? Faire le point sur la relation avec le Secrétariat social, discuter des possibles pistes d'amélioration, et échanger plus globalement sur les besoins respectifs. Ces rencontres semestrielles génèrent en outre un vrai rapport de confiance. "On essaie d'être très à l'écoute mais on réfléchit toujours préalablement avec l'équipe pour arriver avec des propositions pertinentes lors de ces entretiens", confie Sandy Delerue.

Sandy Delerue (UCM).

Pour plus d'infos
081/ 32 06 11

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