Premier couvert 100% belge, comestible, gustatif et durable, en version classique, apéritive ou touillette, Ecopoon est une alternative fun et responsable pour remplacer les ustensiles jetables en plastique. Rencontre avec Maxime Vanderheyden, co-fondateur d’Ecopoon.

Le projet a vu le jour durant les études de Maxime et Cyril (Ernst, l’autre cofondateur d’Ecopoon). Diplômés HEC de Liège, les deux comparses étaient animés par cette envie d'entreprendre et de développer ensemble un projet qui avait du sens. « On devait avoir 21-22 ans. On a eu cette idée de réaliser des cuillères comestibles pour remplacer les couverts en plastique à usage unique », se souvient Maxime Vanderheyden. Durant une phase exploratoire, ils ont analysé le marché existant en Europe et à l’international. Après une validation par les glaciers, leur secteur cible potentiel, place (déjà) au prototypage et à une première production de petite capacité. C’est lors d’une rencontre avec un partenaire de production de machines industrielles, Desimone, à Charleroi, que le projet a véritablement pris vie. « Ils nous ont proposé une machine de production sur mesure répondant à nos attentes. Et, depuis lors, ils ont intégré le conseil d’administration. Gage de leur implication dans Ecopoon », s’enthousiasme le cofondateur. Différentes aides ont ensuite facilité son développement : Venture Lab, Wallonie Entreprendre, Fondation Roi Baudouin… Autant de soutiens qui ont permis à Ecopoon de se retrouver là où elle est aujourd’hui. Il faut dire que sa croissance a été fulgurante. Dès sa première année, Ecopoon a doublé sa production. « Actuellement, le volume de production est multiplié par 1,5 fois d’une année à l’autre. Nous sommes passés à 6 ETP et nous pouvons encore augmenter la production. Il conviendra de gérer la croissance », glisse le dirigeant dans un sourire. Une fois Ecopoon en vitesse de croisière, une multiplication du modèle n’est pas à exclure. « Capitaliser au mieux sur nos succès et répliquer le modèle de manière locale sous une forme de licence ou de franchise, dans un autre pays, c’est en réflexion ».

Une gamme croustillante et innovante

Depuis 2021, Ecopoon a développé une gamme comestible : cuillère à glace, touillette pour le café, cuillère apéritive. « Nous avons instauré une relation de confiance avec nos distributeurs pour l’Horeca et les traiteurs, mais aussi avec de gros clients, comme Australian Homemade Icecream. Ce qui nous assure des rentrées régulières ». Ecopoon collabore aussi notamment avec le torréfacteur Charles Liégeois, la chaine pour l’horeca Léopold à Bruxelles ou encore Bruyère pour la distribution auprès des grossistes alimentaires. Après le Benelux, Ecopoon se développe également en France et en Allemagne. « La cuillère à glace reste notre fer de lance mais nous développons aussi beaucoup la touillette et la cuillère apéritive : l’apérette. Il y a encore beaucoup de marchés à conquérir », analyse Maxime Vanderheyden. Ecopoon continue par ailleurs à innover pour répondre aux besoins les plus farfelus. « Nous avons récemment acquis une graveuse laser pour certaines demandes spécifiques », explique le patron. « Un logo, ou des mots, voire une phrase, peuvent ainsi être gravés sur nos produits pour un événement, à la demande du client ».

Une production locale et optimisée

Dès la conception des machines, Ecopoon a veillé à optimiser la production en portant une attention toute particulière à l’énergie et aux matières premières. « Cela nous permet de limiter nos consommations », pointe Maxime Vanderheyden. La farine de blé, l’ingrédient principal des produits Ecopoon, provient, elle, des Moulins du Val-Dieu. Un lieu qui se situe à une dizaine de kilomètres à vol d’oiseau de l’entreprise. Ou comment boucler la boucle du produit non transformé aux papilles du consommateur.