Luxembourg | Essor des microbrasseries
Une province qui se fait mousser

Le Luxembourg se forge une réputation dans le domaine des bières artisanales. Elles séduisent bien au-delà des frontières de la province...

Dans le sillage de l'emblématique trappiste d'Orval et de la très "belgicaine" Chouffe, des microbrasseries ont fleuri en Luxembourg comme de bonnes bactéries dans une levure. La Saint-Monon, les différentes Rulles et Millevertus, la Fantôme, la Chatte dernièrement... : les appellations des bières sont autant d'invitations à en découvrir les saveurs, avec modération bien sûr. La brasserie Lupulus à Gouvy vient, elle, de fêter ses dix ans d'existence. Après la Chouffe qu'il a lancée, Pierre Gobron montre qu'il peut y avoir une seconde vie professionnelle passionnante. Poursuivie avec ses deux fils, son aventure "lupulienne" a aussi un fameux goût d'expansion économique.

Une microbrasserie désigne une petite entreprise fabriquant et vendant de la bière. En Belgique, on recensait plus de 3.000 brasseries en 1900. Le phénomène des microbrasseries est apparu quant à lui dans les années 80. La province de Luxembourg vient de passer le cap des 22 brasseries de ce type, qui comptent 200 emplois directs et génèrent de nombreux emplois indirects, locaux et non délocalisables.

De plus en plus connues, les bières de la province s'exportent partout dans le monde, notamment aux États-Unis, en Italie... D'un point de vue économique, elles occupent des marchés de niche, à l'opposé du géant AB Inbev.

Elles contribuent aussi à l'image de marque de la province et des communes dans lesquelles elles sont produites. En accueillant chez elles leurs clients (souvent des touristes et des groupes), ces microbrasseries créent un réel contact entre producteur et consommateur. Il s'agit pour la plupart d'entreprises familiales, dont l'avenir s'annonce radieux.