Événement | Journée de l'artisan
Plein succès

La onzième Journée de l'artisan a attiré la foule dans les ateliers ce dimanche. Il y aura une édition 2018, réservée pour la première fois aux artisans reconnus. L'UCM s'en réjouit et réclame pour eux un statut privilégié, en particulier un taux réduit de TVA.

La onzième Journée de l'artisan a eu lieu ce dimanche. Près de 700 artisans, dans une cinquantaine de spécialités, avaient ouvert leurs portes et leurs ateliers. C'est cinquante de plus que l'année dernière, où 45.000 visiteurs avaient été recensés.

Organisé depuis 2006 par le SPF Économie, avec le soutien notamment du ministre des Indépendants et de l'UCM, l'événement a pour objectif de mettre en lumière le savoir-faire et le talent des milliers d’artisans actifs en Belgique.

Depuis le 1er mai 2016, une loi définit la notion d'artisan. Une commission d'agréation a été constituée qui examine les demandes et accorde le titre. En Wallonie et à Bruxelles, 531 artisans ont déjà obtenu leur reconnaissance en un an et demi. Cela démontre l'attente des acteurs du secteur car, pour l'instant, obtenir le titre n'offre aucun avantage concret.

Cela va évoluer en 2018 puisque la participation à la Journée de l'artisan sera réservée aux professionnels reconnus. Pour l'UCM, c'est positif. L'utilisation du titre d'artisan ou du logo "artisanat certifié" devrait d'ailleurs être protégée et l'usage abusif puni d'amende.

Au-delà, l'UCM réclame un taux réduit de 6 % de TVA pour l'artisanat, comme c'est le cas pour de nombreux produits et services du secteur artistique. Afin de pousser le consommateur à choisir plus souvent des produits locaux et artisanaux, il serait logique d'appliquer ce taux réduit aux produits des artisans.

Ceux-ci devraient aussi bénéficier d'un avantage fiscal pour les stages. De nombreux artisans sont prêts à transmettre leur savoir-faire et leurs compétences à des apprentis. La transmission de savoir est cruciale dans le secteur. Un incitant particulier se justifie.

L'UCM soutiendra toute autre proposition (par exemple relative aux cotisations sociales) déposée par le ministre des Indépendants Denis Ducarme. Comme son prédécesseur, il se dit soucieux de faire progresser le statut de l'artisan. La reconnaissance du titre, et l'installation de la Commission artisan, était le préalable indispensable.