UCM a interrogé les chefs de PME sur leur perception et leur utilisation du Forem. Ils sont 97 % à connaître cet organisme public chargé d'une part de former et d'insérer les demandeurs d'emploi, d'autre part d'aider les employeurs à recruter (analyse des besoins, sélection des candidats, information sur les incitants possibles).
Un peu plus d'un sur deux recourt ou envisage de recourir aux services du Forem. Les autres, pour embaucher, privilégient le bouche à oreille, la recommandation d'une connaissance, voire l'utilisation des réseaux sociaux. Une précédente enquête, en 2017, avait donné des résultats pratiquement identiques. Malgré les difficultés croissantes à trouver de bons candidats à l'emploi, le service public ne gagne donc pas de terrain.
Le Forem est pourtant plutôt bien coté par les entrepreneurs qui l'utilisent. Ils ne sont que 24 % à être déçus, soit 6 % de moins qu'il y a deux ans. L'amélioration est sensible. Les chefs de PME apprécient surtout la gratuité, le travail sur mesure et l'assistance à la sélection. Leur principal reproche est le manque de mobilité : ils souhaitent que les agents puissent, au besoin, venir dans l'entreprise pour se rendre compte du travail à fournir.
En fonction des résultats de cette enquête, UCM a formulé des propositions qui se trouveront sur la table du nouveau gouvernement wallon. Les chefs de PME doivent pouvoir, gratuitement bien entendu, bénéficier des conseils d'un agent référent, qui peut se déplacer dans l'entreprise. La présélection peut être améliorée, avec un maximum de six CV transmis pour éviter l'effet cachet (candidats de pure forme). Enfin, le service en ligne devrait proposer une interface permettant de chercher des candidats soi-même, de prendre des rendez-vous et de solliciter les aides publiques via le web.